C’est la première fois depuis 1987 que Rome accueille une rencontre de Taizé, indique le Vatican sur son site news.va. Temps fort de cette édition romaine : la rencontre avec Benoît XVI. Malgré la saison, il a fallu l’organiser en plein air, sur la place Saint-Pierre, en raison de l’affluence. Car aux 40.000 jeunes se sont ajoutés de nombreux fidèles des paroisses romaines, et d’autres régions italiennes.
«Parfois le mal et la souffrance des innocents créent en vous le doute et le trouble », leur a lancé Benoît XVI. «Et le oui au Christ peut devenir difficile. Mais ce doute ne fait pas de vous des incroyants!»
Le témoignage œcuméniquede Frère Roger
C’est ensuite un hommage appuyé que Benoît XVI a rendu à frère Roger, fondateur de la communauté de Taizé: «Témoin infatigable de l’Évangile de paix et de réconciliation, animé par le feu d’un œcuménisme de la sainteté, frère Roger a encouragé tous ceux qui passent par Taizé à devenir des chercheurs de communion.» Le Pape a précisé que dès le lendemain de la mort du fondateur de Taizé, il s’était dit : «Nous devrions écouter de l’intérieur son œcuménisme vécu spirituellement et nous laisser conduire par son témoignage vers un œcuménisme vraiment intériorisé et spiritualisé.»
Benoît XVI a alors invité les jeunes dans le sillage de frère Roger à se faire porteurs de ce message d’unité, assurant son jeune auditoire de l’engagement irrévocable de l’Eglise catholique à poursuivre la recherche de chemins de réconciliation pour parvenir à l’unité visible des chrétiens. «Au retour chez vous, dans vos divers pays, je vous invite à découvrir que Dieu vous fait coresponsable de son Église, dans toute la diversité des vocations», a-t-il lancé.
Des graines de sorgho dans les jardins du Vatican
Frère Aloïs a transmis le témoignage d’espérance des jeunes Africains avec lesquels ils étaient réunis voici un mois à Kigali, au Rwanda. Ils venaient de 35 pays pour vivre un pèlerinage de réconciliation et de paix. «La grande vitalité de ces jeunes chrétiens est une promesse pour le futur de l »Église», a affirmé Frère Aloïs. Et d’ajouter: «Ces jeunes Africains ont voulu que nous ramenions avec nous un signe de leur espérance, des graines de sorgho, pour quelles poussent en Europe. Puis-je me permettre, Très Saint Père, de vous remettre de leur part un petit panier traditionnel rwandais, appelé agaseke, avec quelques-unes de ces semences d’espérance venues d’Afrique. Peut-être pourraient-elles être semées et fleurir dans les jardins du Vatican?»
La prochaine rencontre européenne de Taizé aura lieu à Strasbourg.
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