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Le Curé

Abbé Ildephonse NIYONGABO

 

 

 

Prêtre auxiliaire

Abbé Eric REBUFFEL

Photos


Fin d'année 2014


Installation du père Adam
Septembre 2014

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Pélerinage à Notre Dame d'Utelle
Septembre 2014



Soirée Louange 14 déc 2015
La Trinité


Kermesse 2015


Première Communion 2015

 

28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 16:22

Plus de 5 millions de personnes sont attendues à Rome le 27 avril prochain pour la canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II. Une affluence record qui prouve l’immense popularité dont jouissait les deux souverains pontifes, et plus particulièrement le pape polonais. Un amour planétaire bien traduit par ce documentaire donnant la parole à ces hommes et ces femmes pour qui la sainteté de Jean-Paul II n’a jamais fait aucun doute.

Benjamin Coste

http://www.famillechretienne.fr/agir/saints-et-temoins-de-la-foi/jean-paul-ii-une-reconnaissance-planetaire-134626

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 12:04

 Quel Pape, n'est-ce pas! Philippe, merci!

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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 15:27

À Rome et en Pologne, le bienheureux Jean-Paul II sera fêté le 22 octobre.

Jean-Paul II (1978-2005), qui sera béatifié le 1er mai 2011, sera désormais fêté chaque année le 22 octobre, à Rome et en Pologne : c’est ce qu’indique un décret rendu public par L’Osservatore Romano le 11 avril. Les autres conférences épiscopales pourront demander à Rome d’inscrire le nouveau bienheureux dans leur calendrier liturgique. D’ores et déjà, le culte du défunt et bienheureux pape se distingue par un caractère moins local qu’à l’habitude.

En latin et daté du 2 avril 2011, six ans jour pour jour après la mort du pape polonais, le décret de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements indique que la fête liturgique du bienheureux Jean-Paul II sera inscrite « le 22 octobre » dans le calendrier du diocèse de Rome et de l’ensemble des diocèses de Pologne.

La date du « N’ayez pas peur !»

 Élu le 16 octobre 1978 au trône de Pierre, Jean-Paul II débuta officiellement son pontificat le 22 octobre par une messe d’inauguration au cours de laquelle il prononça des paroles restées célèbres : « N’ayez pas peur ! »

 Le décret précise aussi que les diocèses et familles religieuses souhaitant inscrire la « mémoire facultative du bienheureux Jean-Paul II » à leur calendrier pourront en faire la demande respectivement auprès de la Conférence des évêques de leur territoire ou de leurs supérieurs généraux qui transmettront la requête au dicastère.

Une décision à caractère exceptionnel

 Cette décision a un caractère exceptionnel et répond « à de nombreuses requêtes », a encore précisé le décret : la béatification est d’ordinaire une simple autorisation du culte en l’honneur d’un bienheureux dans un lieu ou dans un institut religieux, alors que la canonisation est l’extension de ce culte à toute l’Église et un acte de magistère impliquant l’infaillibilité pontificale.

www.famillechretienne.org 

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 21:58

Le site internet du Saint-Siège propose un site dédié au nouveau bienheureux. De nombreuses images retracent son pontificat et aussi certaines de ses prières.

A consulter sans attendre :

Jean-Paul II en Image

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 14:39

photo_1304239725484-14-0.jpgSans plus attendre, nous publions ici l'homélie prononcée par le saint Père, le pape Benoit XVI, lors de la béatification de son prédécesseur sur le siège de saint Pierre : le bienheureux Jean Paul II.

 

 

 

 

 

« Chers frères et sœurs !

 

Il y a six ans, nous nous trouvions sur cette place pour célébrer les funérailles du Pape Jean-Paul II. La douleur causée par sa mort était profonde, mais plus grand encore était le sentiment qu’une immense grâce enveloppait Rome et le monde entier : la grâce qui était en quelque sorte le fruit de toute la vie de mon aimé Prédécesseur et, en particulier, de son témoignage dans la souffrance. Ce jour-là, nous sentions déjà flotter le parfum de sa sainteté, et le Peuple de Dieu a manifesté de nombreuses manières sa vénération pour lui. C’est pourquoi j’ai voulu, tout en respectant la réglementation en vigueur de l’Église, que sa cause de béatification puisse avancer avec une certaine célérité. Et voici que le jour tant attendu est arrivé ! Il est vite arrivé, car il en a plu ainsi au Seigneur : Jean-Paul II est bienheureux !

 

Je désire adresser mes cordiales salutations à vous tous qui, pour cette heureuse circonstance, êtes venus si nombreux à Rome de toutes les régions du monde, Messieurs les Cardinaux, Patriarches des Églises Orientales Catholiques, Confrères dans l’Épiscopat et dans le sacerdoce, Délégations officielles, Ambassadeurs et Autorités, personnes consacrées et fidèles laïcs, ainsi qu’à tous ceux qui nous sont unis à travers la radio et la télévision.

 

Ce dimanche est le deuxième dimanche de Pâques, que le bienheureux Jean-Paul II a dédié à la Divine Miséricorde. C’est pourquoi ce jour a été choisi pour la célébration d’aujourd’hui, car, par un dessein providentiel, mon prédécesseur a rendu l’esprit justement la veille au soir de cette fête. Aujourd’hui, de plus, c’est le premier jour du mois de mai, le mois de Marie, et c’est aussi la mémoire de saint Joseph travailleur. Ces éléments contribuent à enrichir notre prière et ils nous aident, nous qui sommes encore pèlerins dans le temps et dans l’espace, tandis qu’au Ciel, la fête parmi les Anges et les Saints est bien différente ! Toutefois unique est Dieu, et unique est le Christ Seigneur qui, comme un pont, relie la terre et le Ciel, et nous, en ce moment, nous nous sentons plus que jamais proches, presque participants de la Liturgie céleste.

 

« Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru. » (Jn 20,29). Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus prononce cette béatitude : la béatitude de la foi. Elle nous frappe de façon particulière parce que nous sommes justement réunis pour célébrer une béatification, et plus encore parce qu’aujourd’hui a été proclamé bienheureux un Pape, un Successeur de Pierre, appelé à confirmer ses frères dans la foi. Jean-Paul II est bienheureux pour sa foi, forte et généreuse, apostolique.

 

Et, tout de suite, nous vient à l’esprit cette autre béatitude : « Tu es heureux, Simon fils de Jonas, car cette révélation t’est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux » (Mt 16, 17). Qu’a donc révélé le Père céleste à Simon ? Que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant. Grâce à cette foi, Simon devient « Pierre », le rocher sur lequel Jésus peut bâtir son Église. La béatitude éternelle de Jean-Paul II, qu’aujourd’hui l’Église a la joie de proclamer, réside entièrement dans ces paroles du Christ : « Tu es heureux, Simon » et « Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru. ». La béatitude de la foi, que Jean-Paul II aussi a reçue en don de Dieu le Père, pour l’édification de l’Église du Christ. Cependant notre pensée va à une autre béatitude qui, dans l’Évangile, précède toutes les autres. C’est celle de la Vierge Marie, la Mère du Rédempteur. C’est à elle, qui vient à peine de concevoir Jésus dans son sein, que Sainte Élisabeth dit : « Bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ! » (Lc 1, 45). La béatitude de la foi a son modèle en Marie et nous sommes tous heureux que la béatification de Jean-Paul II advienne le premier jour du mois marial, sous le regard maternel de Celle qui, par sa foi, soutient la foi des Apôtres et soutient sans cesse la foi de leurs successeurs, spécialement de ceux qui sont appelés à siéger sur la chaire de Pierre. Marie n’apparaît pas dans les récits de la résurrection du Christ, mais sa présence est comme cachée partout : elle est la Mère, à qui Jésus a confié chacun des disciples et la communauté tout entière. En particulier, nous notons que la présence effective et maternelle de Marie est signalée par saint Jean et par saint Luc dans des contextes qui précèdent ceux de l’Évangile d’aujourd’hui et de la première Lecture : dans le récit de la mort de Jésus, où Marie apparaît au pied de la croix (Jn 19, 25) ; et au début des Actes des Apôtres, qui la montrent au milieu des disciples réunis en prière au Cénacle (Ac 1, 14).

 

La deuxième Lecture d’aujourd’hui nous parle aussi de la foi, et c’est justement saint Pierre qui écrit, plein d’enthousiasme spirituel, indiquant aux nouveaux baptisés les raisons de leur espérance et de leur joie. J’aime observer que dans ce passage, au début de sa Première Lettre, Pierre n’emploie pas le mode exhortatif, mais indicatif pour s’exprimer ; il écrit en effet : « Vous en tressaillez de joie », et il ajoute : « Sans l’avoir vu vous l’aimez ; sans le voir encore, mais en croyant, vous tressaillez d’une joie indicible et pleine de gloire, sûrs d’obtenir l’objet de votre foi : le salut des âmes. » (1 P 1, 6. 8-9). Tout est à l’indicatif, parce qu’existe une nouvelle réalité, engendrée par la résurrection du Christ, une réalité accessible à la foi. « C’est là l’œuvre du Seigneur – dit le Psaume (118, 23) – ce fut une merveille à nos yeux », les yeux de la foi. Chers frères et soeurs, aujourd’hui, resplendit à nos yeux, dans la pleine lumière spirituelle du Christ Ressuscité, la figure aimée et vénérée de Jean-Paul II. Aujourd’hui, son nom s’ajoute à la foule des saints et bienheureux qu’il a proclamés durant les presque 27 ans de son pontificat, rappelant avec force la vocation universelle à la dimension élevée de la vie chrétienne, à la sainteté, comme l’affirme la Constitution conciliaire Lumen gentium sur l’Église. Tous les membres du Peuple de Dieu – évêques, prêtres, diacres, fidèles laïcs, religieux, religieuses –,nous sommes en marche vers la patrie céleste, où nous a précédé la Vierge Marie, associée de manière particulière et parfaite au mystère du Christ et de l’Église. Karol Wojtyla, d’abord comme Évêque Auxiliaire puis comme Archevêque de Cracovie, a participé au Concile Vatican II et il savait bien que consacrer à Marie le dernier chapitre du Document sur l’Église signifiait placer la Mère du Rédempteur comme image et modèle de sainteté pour chaque chrétien et pour l’Église entière. Cette vision théologique est celle que le bienheureux Jean-Paul II a découverte quand il était jeune et qu’il a ensuite conservée et approfondie toute sa vie. C’est une vision qui est synthétisée dans l’icône biblique du Christ sur la croix ayant auprès de lui Marie, sa mère.Icône qui se trouve dans l’Évangile de Jean (19, 25-27) et qui est résumée dans les armoiries épiscopales puis papales de Karol Wojtyla : une croix d’or, un « M » en bas à droite, et la devise « Totus tuus », qui correspond à la célèbre expression de saint Louis Marie Grignion de Montfort, en laquelle Karol Wojtyla a trouvé un principe fondamental pour sa vie : « Totus tuus ego sum et omnia mea tua sunt. Accipio Te in mea omnia. Praebe mihi cor tuum, Maria – Je suis tout à toi et tout ce que j’ai est à toi. Sois mon guide en tout. Donnes-moi ton coeur, O Marie » (Traité de la vraie dévotion à Marie, nn. 233 et 266).

 

Dans son Testament, le nouveau bienheureux écrivait : « Lorsque, le jour du 16 octobre 1978, le conclave des Cardinaux choisit Jean-Paul II, le Primat de la Pologne, le Card. Stefan Wyszynski, me dit : "Le devoir du nouveau Pape sera d’introduire l’Église dans le Troisième Millénaire". Et il ajoutait : « Je désire encore une fois exprimer ma gratitude à l’Esprit Saint pour le grand don du Concile Vatican II, envers lequel je me sens débiteur avec l’Église tout entière – et surtout avec l’épiscopat tout entier –.  Je suis convaincu qu’il sera encore donné aux nouvelles générations de puiser pendant longtemps aux richesses que ce Concile du XXème siècle nous a offertes. En tant qu’évêque qui a participé à l’événement conciliaire du premier au dernier jour, je désire confier ce grand patrimoine à tous ceux qui sont et qui seront appelés à le réaliser à l’avenir. Pour ma part, je rends grâce au Pasteur éternel qui m’a permis de servir cette très grande cause au cours de toutes les années de mon pontificat ». Et quelle est cette « cause » ?

 

Celle-là même que Jean-Paul II a formulée au cours de sa première Messe solennelle sur la place Saint-Pierre, par ces paroles mémorables : « N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! ». Ce que le Pape nouvellement élu demandait à tous, il l’a fait lui-même le premier : il a ouvert au Christ la société, la culture, les systèmes politiques et économiques, en inversant avec une force de géant – force qui lui venait de Dieu – une tendance qui pouvait sembler irréversible. Par son témoignage de foi, d’amour et de courage apostolique, accompagné d’une grande charge humaine, ce fils exemplaire de la nation polonaise a aidé les chrétiens du monde entier à ne pas avoir peur de se dire chrétiens, d’appartenir à l’Église, de parler de l’Évangile. En un mot : il nous a aidés à ne pas avoir peur de la vérité, car la vérité est garantie de liberté. De façon plus synthétique encore : il nous a redonné la force de croire au Christ, car le Christ est Redemptor hominis, le Rédempteur de l’homme : thème de sa première Encyclique et fil conducteur de toutes les autres. Karol Wojtyla est monté sur le siège de Pierre, apportant avec lui sa profonde réflexion sur la confrontation, centrée sur l’homme, entre le marxisme et le christianisme. Son message a été celui-ci : l’homme est le chemin de l’Église, et Christ est le chemin de l’homme. Par ce message, qui est le grand héritage du Concile Vatican II et de son « timonier », le Serviteur de Dieu le Pape Paul VI, Jean-Paul II a conduit le Peuple de Dieu pour qu’il franchisse le seuil du Troisième Millénaire, qu’il a pu appeler, précisément grâce au Christ, le « seuil de l’espérance ».

 

Oui, à travers le long chemin de préparation au Grand Jubilé, il a donné au Christianisme une orientation renouvelée vers l’avenir, l’avenir de Dieu, transcendant quant à l’histoire, mais qui, quoi qu’il en soit, a une influence sur l’histoire. Cette charge d’espérance qui avait été cédée en quelque sorte au marxisme et à l’idéologie du progrès, il l’a légitimement revendiquée pour le Christianisme, en lui restituant la physionomie authentique de l’espérance, à vivre dans l’histoire avec un esprit d’« avent », dans une existence personnelle et communautaire orientée vers le Christ, plénitude de l’homme et accomplissement de ses attentes de justice et de paix.

 

Je voudrais enfin rendre grâce à Dieu pour l’expérience personnelle qu’il m’a accordée, en collaborant pendant une longue période avec le bienheureux Pape Jean-Paul II. Auparavant, j’avais déjà eu la possibilité de le connaître et de l’estimer, mais à partir de 1982, quand il m’a appelé à Rome comme Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, j’ai pu lui être proche et vénérer toujours plus sa personne pendant 23 ans. Mon service a été soutenu par sa profondeur spirituelle, par la richesse de ses intuitions. L’exemple de sa prière m’a toujours frappé et édifié : il s’immergeait dans la rencontre avec Dieu, même au milieu des multiples obligations de son ministère. Et puis son témoignage dans la souffrance : le Seigneur l’a dépouillé petit à petit de tout, mais il est resté toujours un « rocher », comme le Christ l’a voulu.

 

Sa profonde humilité, enracinée dans son union intime au Christ, lui a permis de continuer à guider l’Église et à donner au monde un message encore plus éloquent précisément au moment où les forces physiques lui venaient à manquer. Il a réalisé ainsi, de manière extraordinaire, la vocation de tout prêtre et évêque : ne plus faire qu’un avec ce Jésus, qu’il reçoit et offre chaque

jour dans l’Eucharistie.

 

Bienheureux es-tu, bien aimé Pape Jean-Paul II, parce que tu as cru ! Continue – nous t’en

prions – de soutenir du Ciel la foi du Peuple de Dieu. Amen. »

 

 

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 08:25

lors que des miliers de français sont aujourd'hui auprès du bienheureux, Jean Sévilla, dans les colonnes du Figaro revient sur les rapports entre cet illustre pape et le peuple gaulois. L'engouement actuel n'est semble t'il pas celui des premières années de son pontitficat et de sa célébre question lors de son voyage en France en 1980...

 

Au cours de son pontificat, Jean-Paul II est venu sept fois en France. Pour y réveiller l'Eglise catholique, dans un pays qui lui était cher .

 

Ce dimanche 1er mai, les catholiques français seront plusieurs dizaines de milliers à Rome. Mais c'est à la télévision que des centaines de milliers d'autres suivront la bé.tification de Jean-Paul II. L'Eglise de France est mobilisée autour de l'événement. C'est bien le moins? Certes. La mémoire est cependant trompeuse: on a oublié que l'accession de Karol Wojtyla au pontificat, en 1978, ne fut pas partout saluée de cris de joie, et notamment en France.

 

Le Bourget, dimanche 1er juin 1980. Il a plu toute la nuit, il pleut encore, et la température est celle d'un mois d'octobre. C'est dans un morne champ de boue que pataugent les fidèles qui assistent à la messe solennelle célébrée par Jean-Paul II, dont c'est la première visite en France. La précédente venue d'un souverain po.tife dans le pays date du sacre de Napoléon... La foule, toutefois, est relativement clairsemée: 350.000 personnes, alors que les organisateurs en espéraient 1 million. Ce chiffre, même en tenant compte des 50.000 jeunes qui se réuniront le soir au Parc des Princes, traduit une faible mobilisation. Et pour cause: une partie de l'épiscopat et du clergé français a sciemment boudé la messe du Bourget, décourageant leurs ouailles de s'y rendre. Pour quelles raisons?

 

En 1947, Karol Wojtyla, jeune prêtre, séjourne en France. Pour lui qui vient d'une nation où la religion irrigue la société, le choc est rude: la France, avec ses masses urbaines déchristianisées, est une terre de mission. En 1978, quand il devient pape, les informations qui lui sont présentées illustrent encore plus la crise du catholicisme français: baisse accélérée de la pratique, départ de nombreux prêtres, raréfaction des vocations, politisation de beaucoup de mouvements, tensions entre progressistes et traditionalistes.j

 

La période de l'après-Concile, en effet, a vu souffler un vent révolutionnaire sur l'Eglise de France. En 1968, était fondé Echanges et dialogue, association de prêtres partisans pour eux du travail salarié et du mariage. En 1970, Marc Oraison, prêtre et médecin, prêchait une vie sexuelle au goût du jour, tandis que le père Cardonnel, un dominicain, déposait au procès de La Cause du peuple, journal maoïste interdit. En 1972, un document de la commission épiscopale du monde ouvrier, composée de 14 évêques, vantait «la société socialiste, la société solidaire». En 1974, au congrès de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), Georges Marchais, secrétaire général du PCF, était accueilli par 35.000 jeunes entonnant L'Internationale, scène se déroulant en présence de 44 évêques, dont Mgr Marty, cardinal-archevêque de Paris, auteur, en mai 68, d'une inénarrable formule: «Dieu n'est pas conservateur.» En 1979, une enquête a montré que la majorité des évêques de France est favorable à une collaboration avec le Parti communiste, 66 % d'entre eux acceptant le bien-fondé des analyses marxistes.

 

«France, fille aînée de l'Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême?»

Jean-Paul II, lui, vient d'une nation qui a été écrasée sous la férule du nazisme et du communisme: le second ne lui paraît pas moins dangereux que le premier. En apportant son soutien au syndicat Solidarnosc, il va bientôt entamer un combat qui, à partir de la Pologne, contribuera, par effet domino, à l'effondrement du système soviétique. De plus, ce pape viscéralement anticommuniste est un intellectuel de haute volée, mais sa foi traditionnelle, sa piété mariale, sa dévotion envers les saints et sa morale classique ne diffèrent guère de celles d'un paysan des Carpates. Entre ce catholique à l'ancienne et tout le secteur qui, au sein de l'Eglise, confond christianisme et activisme sociopolitique, ouverture aux autres et dissolution dans l'air du temps, le courant ne passe pas.

 

A la veille de la messe du Bourget, on a infligé au pape, à Saint-Denis, une cérémonie organisée par la JOC. Avec une assistance qui chantait au son des guitares : «Peuple affamé de justice, toi le peuple opprimé, debout, lève-toi, il faut crier ta faim.» Dans un grand sourire, Jean-Paul II a rappelé que, pour l'Eglise, la vraie libération se trouve en Jésus-Christ...

 

Alors, ce 1er juin 1980, au Bourget, celui que l'on surnomme déjà « l'athlète de Dieu » apostrophe la foule détrempée et transie d'une formule qui a tout d'un blâme pour les évêques présents, mais qui va créer un électrochoc: «France, fille aînée de l'Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême?»

 

Sept mois plus tard, Jean-Marie Lustiger, évêque d'Orléans, est nommé archevêque de Paris. Cette personnalité puissante va devenir le phare, sur le plan doctrinal comme sur le plan pratique, de la politique papale : relance de la pastorale autour des paroisses et des familles, recentrage sur l'Evangile, redressement de la théologie, formation d'un nouveau clergé, marginalisation des extrêmes. La contestation interne ne désarmera jamais (on le verra rapidement à propos des critiques exprimées par le Vatican sur les catéchismes alors en usage en France, ou à propos de la condamnation de la théologie de la libération, deux affaires au cours desquelles le cardinal Ratzinger servira de paratonnerre po.tifical), mais les foules catholiques, réveillées, suivront désormais Jean-Paul II.

 

Pour son dernier voyage, il vient offrir ses souffrances à Lourdes

Le 15 août 1983, le pape est ovationné à Lourdes. Alors que commence en France la bataille de l'école libre, le souverain po.tife revendique pour les parents «le droit de faire donner à leurs enfants l'éducation de leur choix». En octobre 1986, il est en visite à Lyon, Ars, Paray-le-Monial et Annecy. Dans la capitale des Gaules, Jean-Paul II bé.tifie le père Chevrier, bienfaiteur des quartiers pauvres de la ville au XIXe siècle: devant 350.000 fidèles, il rappelle que nourrir les démunis, c'est aussi les nourrir spirituellement. «Chrétiens de Lyon, de Vienne, de France, s'exclame à nouveau le pape, que faites-vous de l'héritage de vos glorieux martyrs?» A Ars, aux 15.000 prêtres et séminaristes présents, il donne comme modèle à suivre le saint curé, Jean-Marie Vianney. En octobre 1988, à Strasbourg, Metz et Nancy, il exalte «les racines chrétiennes de l'Europe».

 

Si cette impulsion nouvelle ne freine pas la sécularisation croissante de la société française, et déchaîne même les adversaires du pape - notamment ses prises de position en matière de mœurs -, ce sont aussi les années où émerge la« génération Jean-Paul II ». Aux Journées mondiales de la jeunesse de Saint-Jacques-de-Compostelle, en août 1989, les Français sont nombreux. Et l'on voit apparaître une nouvelle génération de prêtres et d'évêques: jeunes, centrés sur la spiritualité chrétienne autant que sur la doctrine sociale de l'Eglise, et reconnaissables à... leur col romain.

 

Le voyage pontifical de 1996 est précédé d'une campagne médiatique où la violence le dispute à l'anticléricalisme primaire. Est-ce parce que Mgr Gaillot, favori des journalistes, a été destitué l'année précédente ? En cette année commémorative du baptême de Clovis, Jean-Paul II est décrit comme le chef d'une puissance obscurantiste qui a déclaré la guerre à la laïcité française. En fait de guerre, le jour venu, le souverain po.tife se rend à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée, où il prie sur la tombe de Louis-Marie Grignion de Montfort, prédicateur du Grand Siècle à qui il a emprunté sa devise po.tificale : Totus Tuus (« tout à toi »). A Sainte-Anne-d'Auray, devant 120.000 fidèles, il évoque sainte Anne, la mère de la Vierge, et prononce quelques mots en breton. A Tours, 110.000 personnes écoutent son hommage à saint Martin, officier romain qui partagea son manteau avec un pauvre. Et à Reims, l'homélie du pape, prononcée devant 220 000 personnes particulièrement recueillies, loue «l'âme française» d'une manière qui ne peut heurter personne.

 

En 1997, les augures prédisent que les JMJ de Paris seront un flop. Le 21 août, une foule joyeuse ayant envahi la capitale, 350.000 garçons et filles de toutes nationalités accueillent sur le Champ-de-Mars ce pape qui leur tient un langage qu'ils n'entendent nulle part ailleurs. A la veillée du samedi 23, à Longchamp, ils sont 750.000. «Vous êtes l'espérance du monde», leur lance Jean-Paul II. Le lendemain, la messe finale rassemble 1,2 million de fidèles. La presse, intriguée, se penchera sur les causes de ce triomphe...

 

Le 15 août 2004, c'est la septième visite de Jean-Paul II en France. Mais l'athlète de Dieu n'est plus qu'un vieil homme tordu de douleur, prisonnier d'un corps qui l'abandonne. Venu partager ses épreuves avec les malades de Lourdes, il est au bord des larmes quand le recteur du sanctuaire lui tend l'eau de la source. «Je partage avec vous, souffle-t-il, un temps de vie marqué par la souffrance physique, mais non pour autant moins fécond dans le dessein admirable de Dieu.» Huit mois plus tard, il aura quitté ce monde. Combien sont-ils, aujourd'hui, les Français dont ce grand mort a changé le regard sur la vie?

 

par Jean Sevilla

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/04/30/01016-20110430ARTFIG00002-pourquoi-jean-paul-ii-aimait-la-france.php

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 13:25

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 13:05

JP22A la veille de la célébration de béatification du pape Jean Paul II, nous publions le discours que prononca le cardinal Ricard, alors président de la conférence épiscopale des évêques de France lors de son décès. A la suite vous y trouverez deux témoignages qui manifestent l'influence de ce pape.

 

 

 

 

Jean-Paul II vient de mourir.

 

 

Pèlerin de l'espérance, il est arrivé au terme de sa course. Ses souffrances, sa force dans la maladie, sa mort sont comme un dernier signe du sens qu’il a voulu donner à son existence : une union avec le Christ, un amour de la vie, une foi totale en la Résurrection.

 

 

 

Sa mort nous bouleverse et nous pleurons un père. Mais au cœur de notre peine nous l’entendons encore nous dire "N’ayez pas peur" et nous inviter à faire disparaître tout ce qui blesse et entrave la vie.

 

 

 

 

Géant de l’histoire, il a lutté de toutes ses forces contre ce qui blesse et entrave la vie dans le domaine politique. Affronté aux deux grands totalitarismes du XXe siècle, il a combattu le nazisme et largement contribué à la chute de l’empire soviétique. Mais il a aussi combattu tout ce qui, dans le libéralisme, pouvait conduire à une civilisation de mort : il fut le Pape des droits de l’homme. C’est pourquoi il fut aussi le défenseur de la vie, de sa conception jusqu’à son terme.

 

 

 

 

Géant de l’Eglise, il a lutté de toutes ses forces contre ce qui blesse et entrave la vie spirituelle et l’esprit de communion. Il a mis en œuvre les orientations du Concile Catican II avec détermination.

 

 

 

 

Pape du dialogue oecuménique, du dialogue interreligieux, de la purification de la mémoire, il a su donner, en particulier par ses voyages, à chaque Eglise particulière une fierté nouvelle et le dynamisme nécessaire à la "nouvelle évangélisation"

 

 

 

 

Géant de la foi, il a lutté de toutes ses forces contre ce qui blesse et entrave la vie de relation avec Dieu, et ce fut le sens du Jubilé. A temps et à contre temps, il a affirmé que le Christ est le chemin qui mène au bonheur en conduisant au Père dans l’Esprit, mais aussi en conduisant à l’homme. Respectueux des consciences, ce fut un pape ne transigeant pas sur la vérité et exigeant dans sa confiance : il a refusé que l’homme se laisse aller à sa médiocrité et sans cesse a appelé à la conversion, à l’intelligence, à l’engagement, à la fidélité.

 

 

Jean-Paul II a porté une attention particulière à notre pays qu’il a visité huit fois, mettant à profit chaque étape de ce pèlerinage en France pour faire mémoire de notre histoire spirituelle, en appeler à nos valeurs et nous renouveler dans la foi. Nous avons vécu ensemble des moments forts dont les images évoquent une sorte de coeur à cœur avec lui : le Pape avec les malades à Lourdes après son attentat, le Pape à Ars auprès des prêtres, le Pape à Saint-Laurent sur Sèvres évoquant le souvenir de Louis-Marie Grignon de Montfort dont l’amour pour la Vierge Marie l’a tellement marqué, le Pape à La Réunion au milieu de nos compatriotes des Iles, le Pape à Sainte-Anne d’Auray avec les familles, le Pape à Tours auprès des blessés de la vie, le Pape au milieu des jeunes du Parc des Princes à Longchamp, le Pape à la grotte de Massabielle le 15 août dernier.

 

quelques témoignages :

 

J’avais 18 ans, quand le Pape Jean Paul II est retourné pour la deuxième fois en Pologne. J’ai participé à une réunion avec le Pape à Czestochowa. Elle était adressée aux jeunes gens. Nous étions là-bas vraiment très nombreux. Je ne me souviens de presque rien de cette réunion sauf une phrase : Jésus Christ a besoin de toi! Suis-Le!

Tout d’abord je n’ai rien répondu. J’avais mon projet pour la vie. Il était radicalement différent. Mais cet appel s’est répété de plus en plus souvent. J’ai commencé à me demander ce que je pouvais Lui donner et finalement ce que Tu voulais que je fasse.

Avant cette réunion à Czestochowa, je n’ai jamais pensé au sacerdoce – pour être prêtre. Après, cette idée s’est formée peu à peu dans mon esprit. En effet un an plus tard, en 1984 je suis entré au séminaire religieux à Katowice. Je l’ai fini en 1990. Aujourd’hui on peut (je peux) dire que le Saint-Père alors m’a posé une question qui a changé tout à fait ma vie.

                                                                  P. Zdzislaw

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Je prie et je rends grâce pour ce Pape qui nous fut donné et qui fut accompagné par l’Esprit.

J’étais hospitalisée au moment de sa mort, mais la télévision nous permit d’assister au témoignage d’amour pour lui de tous ces chrétiens qui venaient toujours plus nombreux se rassembler sur la place Saint Pierre.

Et le jour des funérailles, le Livre, que le vent de l’Esprit feuilleta rapidement avant de le fermer m’impressionna vivement, comme un dernier témoignage, venu d’Ailleurs, pour ce Pape, tout donné à Dieu, qui venait de nous quitter.

Margaux

 

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