Dimanche 25 avril, l’Eglise médite l’évangile du Bon pasteur et prie tout particulièrement pour les vocations sacerdotales et religieuses. En ces temps troublés, par une « crise des vocations » et les récents problèmes irlandais, il convient de remettre au cœur de nos prières et de nos préoccupations le souci de l’Eglise pour ses prêtres. Benoit XVI, dans son message à l’occasion de la 47ème journée des vocations, met en valeur le témoignage comme source de vocations. Le témoignage [des prêtres ou des religieux] peut susciter chez d’autres le désir de répondre à leur tour, avec générosité, à l’appel du Christ. Cependant, ceux qui ont déjà répondu à l’appel du Christ ne sont pas les seuls qui doivent s’investir dans cette tâche. Tous ceux qui ont fait la rencontre du Christ sont appelés à leur tour à dire comme André : « Nous avons trouvé le Messie ». Chacun est appelé à conduire son prochain à une intimité avec le Christ. Pour certains que le Seigneur appelle, cette intimité sera le sacerdoce ou la vie religieuse.
Ainsi, il en va de la mission de chaque communauté chrétienne. « Ce large travail pastoral comprend également la sensibilisation des familles, souvent indifférentes si ce n'est ouvertement opposées à l'hypothèse de la vocation sacerdotale. Qu'elles s'ouvrent avec générosité au don de la vie et qu'elles éduquent leurs enfants à être disponibles à la volonté de Dieu. En résumé, il faut surtout avoir le courage de proposer aux jeunes la radicalité de la vie à la suite du Christ, en en montrant l'attrait. » La famille est le premier lieu dans lequel s’épanouit une vocation. Mais combien de familles résonnent comme pour le la ligne TGV. Tous sont d’accord sur ces bienfaits et son utilité, mais il n’est pas question qu’elle passe dans leur jardin. On entend parfois des responsables de catéchèse qui refusent que leur fils entre au séminaire ! Paradoxe ! La famille est vraiment un lieu privilégié pour laisser grandir un appel et y répondre. Lorsque j’ai annoncé à mes parents que j’entrais au séminaire, je me suis empressé de répondre à leur étonnement en leur disant qu’ils n’y étaient pas pour rien !
On parle beaucoup de crise des vocations. Ce serait un manque de foi que de parler ainsi. Comment Dieu peut-il cesser d’appeler des hommes à le suivre pour faire vivre son Eglise et le rendre présent. C’est tout simplement impossible. Je préfère dire que c’est une crise de la réponse à l’appel. Ce n’est que lorsque j’ai compris qu’il fallait se mettre à l’écoute pour entendre, que j’ai pu discerner l’appel du Seigneur. Il faut se mettre dans une attitude d’abandon à la volonté de Dieu pour que celle-ci se manifeste plus clairement à notre cœur. C’est dans la prière que cette véritable écoute est possible. C’est dans cette relation d’intimité que le Christ révèle son projet pour chacun de nous. Que nos communautés soient donc des lieux de prière où les plus jeunes sont conduits et portés dans la prière. Sachons donc entourer de notre prière et de notre présence les jeunes qui viendront vivre une nuit d’adoration pour les séminaristes le 28 mai prochain.
L.D