Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Entrer en contact...

Secrétariat paroissial
5 rue saint Martin,
06390 Contes
tel. 04.93.79.00.58

paroissestvincentdepaul@gmail.com


Horaires d'ouverture :
Mardi 15h00 - 18h00

Jeudi 15h00 - 18h00

Vendredi 15h00 - 18h00

 

 

Site internet :

blogstvincentdepaul@gmail.com

 

Facebook :

https://fr-fr.facebook.com/paroissestvincent

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Curé

Abbé Ildephonse NIYONGABO

 

 

 

Prêtre auxiliaire

Abbé Eric REBUFFEL

Photos


Fin d'année 2014


Installation du père Adam
Septembre 2014

ob_4a2372_dscf5396.JPG
Pélerinage à Notre Dame d'Utelle
Septembre 2014



Soirée Louange 14 déc 2015
La Trinité


Kermesse 2015


Première Communion 2015

 

7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 08:02

coix-taize-copie-1.jpgChers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui, mercredi des Cendres, commence l’itinéraire du Carême de quarante jours qui nous conduira au Triduum pascal, mémoire de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur, cœur du mystère de notre salut. Le Carême nous prépare à ce moment si important, c’est pourquoi c’est un temps « fort », un tournant qui peut favoriser en chacun de nous le changement, la conversion. Nous avons tous besoin de nous améliorer, de changer en mieux. Le carême nous y aide et ainsi, nous sortons de nos habitudes lasses et de cette accoutumance paresseuse au mal qui est un piège. Pendant le temps du Carême, l’Église nous adresse deux invitations importantes : acquérir une conscience plus vive de l’œuvre rédemptrice du Christ ; vivre notre baptême de manière plus engagée.

La conscience des merveilles que le Seigneur a faites pour notre salut dispose notre esprit et notre cœur à une attitude de gratitude envers Dieu, pour ce qu’il nous a donné, pour tout ce qu’il accomplit en faveur de son peuple et de toute l’humanité. C’est le point de départ de notre conversion qui est la réponse reconnaissante au mystère extraordinaire de l’amour de Dieu. Quand nous voyons cet amour que Dieu a pour nous, nous éprouvons le désir de nous approcher de lui : c’est cela la conversion.

Vivre pleinement notre baptême – c’est la seconde invitation – signifie ne pas nous habituer aux situations de dégradation et de misère que nous rencontrons lorsque nous marchons dans les rues de nos villes et de nos pays. Il y a un risque d’accepter passivement certains comportements et de ne pas nous étonner face aux tristes réalités qui nous entourent. Nous nous habituons à la violence, comme si c’était une nouvelle quotidienne normale ; nous nous habituons à voir des frères et sœurs dormir dans la rue, qui n’ont pas de toit pour se mettre à l’abri. Nous nous habituons aux réfugiés en quête de liberté et de dignité, qui ne sont pas accueillis comme ils le devraient. Nous nous habituons à vivre dans une société qui prétend se passer de Dieu, dans laquelle les parents n’enseignent plus à leurs enfants à prier ni à faire le signe de croix. Je vous pose la question : vos enfants, vos jeunes enfants savent-ils faire le signe de croix ? Réfléchissez. Vos petits-enfants savent-ils faire le signe de croix ? Vous le leur avez enseigné ? Réfléchissez et répondez dans votre cœur. Ils savent prier le Notre Père ? Ils savent prier la Vierge Marie avec le Je vous salue Marie ? Réfléchissez-y et répondez. Cette accoutumance à des comportements non chrétiens par facilité nous anesthésie le cœur !

Le carême nous rejoint comme un temps providentiel pour changer de route, pour récupérer notre capacité à réagir face à la réalité du mal qui nous lance toujours un défi. Le carême doit se vivre comme un temps de conversion, de renouvellement personnel et communautaire en nous approchant de Dieu et avec une adhésion confiante à l’Évangile. De cette façon, il nous permet aussi de regarder nos frères et leurs besoins avec un regard neuf. C’est pour cela que le carême est un moment favorable pour nous convertir à l’amour de Dieu et de notre prochain ; un amour qui sache faire sienne l’attitude de gratuité et de miséricorde du Seigneur, qui « s’est fait pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté » (cf. 2 Co 8,9). En méditant les mystères centraux de la foi, la passion, la croix et la résurrection du Christ, nous nous rendrons compte que le don sans mesure de la Rédemption nous a été donné par une initiative gratuite de Dieu.

Action de grâce envers Dieu pour le mystère de son amour crucifié ; foi authentique, conversion et ouverture du cœur à nos frères : voilà les éléments essentiels pour vivre le temps du carême. Sur ce chemin, nous voulons invoquer avec une confiance particulière la protection et l’aide de la Vierge Marie : que ce soit elle, la première croyante dans le Christ, qui nous accompagne dans ces jours de prière intense et de pénitence, pour parvenir à célébrer, purifiés et renouvelés dans l’esprit, le grand mystère de la Pâque de son fils. Merci !

Catéchèse du 5 mars 2014 (texte intégral)

Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

 

http://www.zenit.org/fr/articles/vos-enfants-savent-ils-faire-le-signe-de-la-croix-examen-de-conscience-de-careme

Partager cet article
Repost0
5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 16:10

Dans le temps du carême, l'Eglise nous invite à changer de route dans notre vie, en devenant plus conscients de l'œuvre rédemptrice du Christ et en vivant avec plus d'engagement le baptême. Ainsi s'est exprimé le pape François dans la catéchèse de l'audience générale consacrée à la signification du carême, qui commence ce mercredi. Notre conversion est la réponse reconnaissante à l'incroyable mystère de l'amour de Dieu. Vivre dans sa plénitude le baptême signifie ne pas s'habituer aux situations de dégradation et de misère que nous rencontrons quand nous marchons dans les rues de nos villes et de nos pays. Nous nous habituons à la violence, à nos frères et sœurs qui dorment dans la rue, qui n'ont pas ...

http://www.zenit.org/fr

Partager cet article
Repost0
3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 17:27

crucifiction.jpgMESSAGE DE SA SAINTETÉ FRANÇOIS POUR LE CARÊME 2014

Il s'est fait pauvre pour nous enrichir par sa pauvreté (cf  2 Cor 8,9)

Chers frères et sœurs,

Je voudrais vous offrir, à l’occasion du Carême, quelques réflexions qui puissent vous aider dans un chemin personnel et communautaire de conversion. Je m’inspirerai de la formule de Saint Paul : « Vous connaissez en effet la générosité de notre Seigneur Jésus Christ : lui qui est riche, il est devenu pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté » (2 Co 8, 9). L’Apôtre s’adresse aux chrétiens de Corinthe pour les encourager à être généreux vis-à-vis des fidèles de Jérusalem qui étaient dans le besoin. Que nous disent-elles, ces paroles de saint Paul, à nous chrétiens d’aujourd’hui ? Que signifie, pour nous aujourd’hui, cette exhortation à la pauvreté, à une vie pauvre dans un sens évangélique ?

La grâce du Christ

Ces paroles nous disent avant tout quel est le style de Dieu. Dieu ne se révèle pas par les moyens de la puissance et de la richesse du monde, mais par ceux de la faiblesse et la pauvreté : « Lui qui est riche, il est devenu pauvre à cause de vous … ». Le Christ, le Fils éternel de Dieu, qui est l’égal du Père en puissance et en gloire, s’est fait pauvre ; il est descendu parmi nous, il s’est fait proche de chacun de nous, il s’est dépouillé, « vidé », pour nous devenir semblable en tout (cf. Ph 2, 7 ; He 4, 15). Quel grand mystère que celui de l’Incarnation de Dieu ! C’est l’amour divin qui en est la cause, un amour qui est grâce, générosité, désir d’être proche et qui n’hésite pas à se donner, à se sacrifier pour ses créatures bien-aimées. La charité, l’amour, signifient partager en tout le sort du bien-aimé. L’amour rend semblable, il crée une égalité, il abat les murs et les distances. C’est ce qu’a fait Dieu pour nous. Jésus en effet, « a travaillé avec des mains d’homme, il a pensé avec une intelligence d’homme, il a agi avec une volonté d’homme, il a aimé avec un cœur d’homme. Né de la Vierge Marie, il est vraiment devenu l’un de nous, en tout semblable à nous, hormis le péché » (Conc. œcum. Vat. II, Const. past. Gaudium et Spes, n. 22 § 2).

La raison qui a poussé Jésus à se faire pauvre n’est pas la pauvreté en soi, mais, – dit saint Paul – [pour que] « …vous deveniez riches par sa pauvreté ». Il ne s’agit pas d’un jeu de mots, ni d’une figure de style ! Il s’agit au contraire d’une synthèse de la logique de Dieu, de la logique de l’amour, de la logique de l’Incarnation et de la Croix. Dieu n’a pas fait tomber sur nous le salut depuis le haut, comme le ferait celui qui donne en aumône de son superflu avec un piétisme philanthropique. Ce n’est pas cela l’amour du Christ ! Lorsque Jésus descend dans les eaux du Jourdain et se fait baptiser par Jean Baptiste, il ne le fait pas par pénitence, ou parce qu’il a besoin de conversion ; il le fait pour être au milieu des gens, de ceux qui ont besoin du pardon, pour être au milieu de nous, qui sommes pécheurs, et pour se charger du poids de nos péchés. Voilà la voie qu’il a choisie pour nous consoler, pour nous sauver, pour nous libérer de notre misère. Nous sommes frappés par le fait que l’Apôtre nous dise que nous avons été libérés, non pas grâce à la richesse du Christ, mais par sa pauvreté. Pourtant saint Paul connaît bien « la richesse insondable du Christ » (Ep 3, 8) « établi héritier de toutes choses » (He 1, 2).

Alors quelle est-elle cette pauvreté, grâce à laquelle Jésus nous délivre et nous rend riches ? C’est justement sa manière de nous aimer, de se faire proche de nous, tel le Bon Samaritain qui s’approche de l’homme laissé à moitié mort sur le bord de la route (cf. Lc 10, 25ss). Ce qui nous donne la vraie liberté, le vrai salut, le vrai bonheur, c’est son amour de compassion, de tendresse et de partage. La pauvreté du Christ qui nous enrichit, c’est le fait qu’il ait pris chair, qu’il ait assumé nos faiblesses, nos péchés, en nous communiquant la miséricorde infinie de Dieu. La pauvreté du Christ est la plus grande richesse : Jésus est riche de sa confiance sans limite envers le Père, de pouvoir compter sur Lui à tout moment, en cherchant toujours et seulement la volonté et la gloire du Père. Il est riche comme est riche un enfant qui se sent aimé et qui aime ses parents et ne doute pas un seul instant de leur amour et de leur tendresse. La richesse de Jésus, c’est d’être le Fils ; sa relation unique avec le Père est la prérogative souveraine de ce Messie pauvre. Lorsque Jésus nous invite à porter son « joug qui est doux », il nous invite à nous enrichir de cette « riche pauvreté » et de cette « pauvre richesse » qui sont les siennes, à partager avec lui son Esprit filial et fraternel, à devenir des fils dans le Fils, des frères dans le Frère Premier-né (cf. Rm 8, 29).

On a dit qu’il n’y a qu’une seule tristesse, c’est celle de ne pas être des saints (L. Bloy) ; nous pourrions également dire qu’il n’y a qu’une seule vraie misère, c’est celle de ne pas vivre en enfants de Dieu et en frères du Christ.

Notre témoignage

Nous pourrions penser que cette « voie » de la pauvreté s’est limitée à Jésus, et que nous, qui venons après Lui, pouvons sauver le monde avec des moyens humains plus adéquats. Il n’en est rien. À chaque époque et dans chaque lieu, Dieu continue à sauver les hommes et le monde grâce à la pauvreté du Christ, qui s’est fait pauvre dans les sacrements, dans la Parole, et dans son Église, qui est un peuple de pauvres. La richesse de Dieu ne peut nous rejoindre à travers notre richesse, mais toujours et seulement à travers notre pauvreté personnelle et communautaire, vivifiée par l’Esprit du Christ.

À l’exemple de notre Maître, nous les chrétiens, nous sommes appelés à regarder la misère de nos frères, à la toucher, à la prendre sur nous et à œuvrer concrètement pour la soulager. La misère ne coïncide pas avec lapauvreté ; la misère est la pauvreté sans confiance, sans solidarité, sans espérance. Nous pouvons distinguer trois types de misère : la misère matérielle, la misère morale et la misère spirituelle. La misère matérielle est celle qui est appelée communément pauvreté et qui frappe tous ceux qui vivent dans une situation contraire à la dignité de la personne humaine : ceux qui sont privés des droits fondamentaux et des biens de première nécessité comme la nourriture, l’eau et les conditions d’hygiène, le travail, la possibilité de se développer et de croître culturellement. Face à cette misère, l’Église offre son service, sa diakonia, pour répondre aux besoins et soigner ces plaies qui enlaidissent le visage de l’humanité. Nous voyons dans les pauvres et les laissés-pour-compte le visage du Christ ; en aimant et en aidant les pauvres nous aimons et nous servons le Christ. Notre engagement nous pousse aussi à faire en sorte que, dans le monde, cessent les atteintes à la dignité humaine, les discriminations et les abus qui sont si souvent à l’origine de la misère. Lorsque le pouvoir, le luxe et l’argent deviennent des idoles, ils prennent le pas sur l’exigence d’une distribution équitable des richesses. C’est pourquoi il est nécessaire que les consciences se convertissent à la justice, à l’égalité, à la sobriété et au partage.

La misère morale n’est pas moins préoccupante. Elle consiste à se rendre esclave du vice et du péché. Combien de familles sont dans l’angoisse parce que quelques-uns de leurs membres – souvent des jeunes – sont dépendants de l’alcool, de la drogue, du jeu, de la pornographie ! Combien de personnes ont perdu le sens de la vie, sont sans perspectives pour l’avenir et ont perdu toute espérance ! Et combien de personnes sont obligées de vivre dans cette misère à cause de conditions sociales injustes, du manque de travail qui les prive de la dignité de ramener le pain à la maison, de l’absence d’égalité dans les droits à l’éducation et à la santé. Dans ces cas, la misère morale peut bien s’appeler début de suicide. Cette forme de misère qui est aussi cause de ruine économique, se rattache toujours à lamisère spirituelle qui nous frappe, lorsque nous nous éloignons de Dieu et refusons son amour. Si nous estimons ne pas avoir besoin de Dieu, qui nous tend la main à travers le Christ, car nous pensons nous suffire à nous-mêmes, nous nous engageons sur la voie de l’échec. Seul Dieu nous sauve et nous libère vraiment.

L’Évangile est l’antidote véritable contre la misère spirituelle : le chrétien est appelé à porter en tout lieu cette annonce libératrice selon laquelle le pardon pour le mal commis existe, selon laquelle Dieu est plus grand que notre péché et qu’il nous aime gratuitement, toujours, et selon laquelle nous sommes faits pour la communion et pour la vie éternelle. Le Seigneur nous invite à être des hérauts joyeux de ce message de miséricorde et d’espérance ! Il est beau d’expérimenter la joie de répandre cette bonne nouvelle, de partager ce trésor qui nous a été confié pour consoler les cœurs brisés et donner l’espérance à tant de frères et de sœurs qui sont entourés de ténèbres. Il s’agit de suivre et d’imiter Jésus qui est allé vers les pauvres et les pécheurs comme le berger est allé à la recherche de la brebis perdue, et il y est allé avec tout son amour. Unis à Lui, nous pouvons ouvrir courageusement de nouveaux chemins d’évangélisation et de promotion humaine.

Chers frères et sœurs, que ce temps de Carême trouve toute l’Église disposée et prête à témoigner du message évangélique à tous ceux qui sont dans la misère matérielle, morale et spirituelle ; message qui se résume dans l’annonce de l’amour du Père miséricordieux, prêt à embrasser toute personne, dans le Christ. Nous ne pourrons le faire que dans la mesure où nous serons conformés au Christ, Lui qui s’est fait pauvre et qui nous a enrichi par sa pauvreté. Le Carême est un temps propice pour se dépouiller ; et il serait bon de nous demander de quoi nous pouvons nous priver, afin d’aider et d’enrichir les autres avec notre pauvreté. N’oublions pas que la vraie pauvreté fait mal : un dépouillement sans cette dimension pénitentielle ne vaudrait pas grand chose. Je me méfie de l’aumône qui ne coûte rien et qui ne fait pas mal.

Que l’Esprit Saint, grâce auquel nous « [sommes] pauvres, et nous faisons tant de riches ; démunis de tout, et nous possédons tout » (2 Co 6, 10), nous soutienne dans nos bonnes intentions et renforce en nous l’attention et la responsabilité vis-à-vis de la misère humaine, pour que nous devenions miséricordieux et artisans de miséricorde. Avec ce souhait je vous assure de ma prière, afin que tout croyant et toute communauté ecclésiale puisse parcourir avec profit ce chemin de Carême. Je vous demande également de prier pour moi. Que le Seigneur vous bénisse et que la Vierge Marie vous garde.

Du Vatican, le 26 décembre 2013

 

Fête de Saint Étienne, diacre et protomartyr

Partager cet article
Repost0
1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 14:50

famille1-copie-1.jpgQue celui qui a été blessé ou scandalisé connaisse consolation et guérison. Le pape François a composé une prière pour le synode pour la famille. Il l'a priée en italien lors de l'angélus du 29 décembre 2013, à l'occasion de la fête de la Sainte Famille.

Il prie notamment pour que "celui qui a été blessé ou scandalisé connaisse consolation et guérison". Le pape l'a redit vendredi matin, 28 février, dans son homélie à Sainte-Marthe, en invitant à voir la beauté du mariage et à accompagner et non pas condamner ceux qui connaissent l’échec de leur amour, en disant: "Quand on laisse son père et sa mère pour s’unir à une femme, ne faire qu’une seule chair et aller de l’avant et que cet amour échoue, nous devons écouter la douleur de l’échec, accompagner ces personnes qui ont subi cet échec de leur propre amour. Ne pas condamner ! Marcher de l’avant avec eux ! Et ne pas faire de casuistique avec leur situation."

Or, cette semaine, dans un geste exceptionnel, le pape a voulu écrire une Lettre aux familles pour qu'elles soient partie prenante de la préparation du synode et il leur demande de prier avec lui à cette intention.

Voici le texte de la prière dans la traduction officielle publiée sur le site du Vatican:

Jésus, Marie et Joseph
en vous nous contemplons
la splendeur de l’amour véritable,
à vous nous nous adressons avec confiance.

Sainte Famille de Nazareth,
fais aussi de nos familles
des lieux de communion et des cénacles de prière,
des écoles authentiques de l’Évangile
et des petites Églises domestiques.

Sainte Famille de Nazareth,
que jamais plus dans les familles on ne fasse l’expérience
de la violence, de la fermeture et de la division :
que quiconque a été blessé ou scandalisé
connaisse rapidement consolation et guérison.

Sainte Famille de Nazareth,
que le prochain Synode des Évêques
puisse réveiller en tous la conscience 
du caractère sacré et inviolable de la famille,
sa beauté dans le projet de Dieu.

Jésus, Marie et Joseph
écoutez-nous, exaucez notre prière.

 

http://www.zenit.org/fr/articles/priere-du-pape-francois-pour-le-synode-sur-la-famille

Partager cet article
Repost0
28 février 2014 5 28 /02 /février /2014 19:30

Rafael_-_Sagrada_Fami-lia_Canigiani.jpgChères familles,

Je me présente au seuil de votre maison pour vous parler d’un évènement qui, comme cela est connu,se déroulera au mois d’octobre prochain au Vatican. Il s’agit de l’Assemblée générale extraordinaire du Synode des Évêques convoquée pour discuter sur le thème « Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation ». Aujourd’hui, en effet, l’Église est appelée à annoncer l’Évangile en affrontant aussi les nouvelles urgences pastorales qui concernent la famille.

Ce rendez-vous important implique le Peuple de Dieu tout entier, évêques, prêtres, personnes consacrées et fidèles laïcs des Églises particulières du monde entier, qui participent activement à sa préparation par des suggestions concrètes et par l’apport indispensable de la prière. Le soutien de la prière est plus que jamais nécessaire et significatif spécialement de votre part, chères familles. En effet, cette Assemblée synodale vous est consacrée d’une façon particulière, à votre vocation et à votre mission dans l’Église et dans la société, aux problèmes du mariage, de la vie familiale, de l’éducation des enfants, et au rôle des familles dans la mission de l’Église. Par conséquent, je vous demande de prier intensément l’Esprit Saint, afin qu’il éclaire les Pères synodaux et qu’il les guide dans leur tâche exigeante. Comme vous le savez, cette Assemblée synodale extraordinaire sera suivie, l’année suivante, de l’Assemblée ordinaire qui portera sur le même thème de la famille. Et, dans ce contexte, en septembre 2015 se tiendra aussi la Rencontre mondiale des Familles à Philadelphie. Prions donc tous ensemble pour que, à travers ces évènements, l’Église accomplisse un véritable chemin de discernement et qu’elle prenne les moyens pastoraux adaptés pour aider les familles à affronter les défis actuels avec la lumière et la force qui viennent de l’Évangile.

Je vous écris cette lettre le jour où se célèbre la fête de la Présentation de Jésus au temple. L’évangéliste Luc raconte que la Vierge Marie et saint Joseph, selon la Loi de Moïse, portèrent l’Enfant au temple pour l’offrir au Seigneur, et que deux personnes âgées, Siméon et Anne, mues par l’Esprit Saint, allèrent à leur rencontre et reconnurent en Jésus le Messie (cf. Lc 2, 22-38). Siméon le prit dans ses bras et rendit grâce à Dieu parce que finalement il avait « vu » le salut ; Anne, malgré son âge avancé, trouva une vigueur nouvelle et se mit à parler de l’Enfant à tous. C’est une belle image : deux jeunes parents et deux personnes âgées, rassemblées par Jésus. Vraiment, Jésus fait se rencontrer et unit les générations ! Il est la source inépuisable de cet amour qui vainc toute fermeture, toute solitude, toute tristesse. Dans votre cheminement familial, vous partagez beaucoup de beaux moments : les repas, le repos, le travail à la maison, les loisirs, la prière, les voyages et les pèlerinages, les actions de solidarité… Toutefois, s’il manque l’amour, il manque la joie, et l’amour authentique c’est Jésus qui nous le donne : il nous offre sa Parole, qui éclaire notre route ; il nous donne le Pain de vie, qui soutient la fatigue quotidienne de notre chemin.

Chères familles, votre prière pour le Synode des Évêques sera un précieux trésor qui enrichira l’Église. Je vous remercie, et je vous demande de prier aussi pour moi, pour que je puisse servir le Peuple de Dieu dans la vérité et dans la charité. Que la protection de la Bienheureuse Vierge Marie et de saint Joseph vous accompagne tous toujours et vous aide à marcher, unis dans l’amour et dans le service réciproque. De grand cœur j’invoque sur chaque famille la bénédiction du Seigneur.

Du Vatican, le 2 février 2014

Pape François

Partager cet article
Repost0
22 février 2014 6 22 /02 /février /2014 09:31

« La foi est une rencontre avec Jésus-Christ, avec Dieu, et de là elle naît et te conduit au témoignage », affirme le pape François..

Le pape a commenté la première lecture de la messe qu'il a présidée en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe du Vatican, ce vendredi 21 février, à savoir le passage de la lettre de saint Jacques sur le rapport entre la foi et les œuvres.

« La foi conduit toujours au témoignage. La foi est une rencontre avec Jésus-Christ, avec Dieu, et de là elle naît et te conduit au témoignage. C’est cela que l’apôtre Jacques veut dire : une foi sans les œuvres, une foi qui ne t’implique pas, qui ne te pousse pas au témoignage, n’est pas la foi. Ce sont des paroles, et rien d’autre que des paroles », a expliqué le pape.

Le pape a épinglé les chrétiens qui "récitent beaucoup les paroles du Credo" mais "les mettent très peu en pratique", les érudits "qui classent la théologie dans une série de possibilités, sans que cette sagesse ait des répercussions concrètes dans la vie".

Commentant l'Epître de Jacques, il a ajouté: « Son affirmation est claire : la foi sans fruit dans la vie, une foi qui ne porte pas de fruit dans les œuvres, n’est pas la foi »

« Nous aussi, nous nous trompons souvent là-dessus : ‘Mais j’ai une grande foi’, entendons-nous dire. ‘Je crois tout, tout…’. Et peut-être la personne qui dit cela a-t-elle une vie tiède, faible. Sa foi est comme une théorie, mais elle n’est pas vivante dans sa vie. L’apôtre Jacques, lorsqu’il parle de la foi, parle précisément de la doctrine, de ce qui est le contenu de la foi. Mais vous pouvez connaître tous les commandements, toutes les prophéties, toutes les vérités de foi, mais si cela n’est pas mis en pratique, dans les œuvres, cela ne sert à rien. Nous pouvons réciter le Credo théoriquement, même sans la foi, et c’est ce que font beaucoup de personnes. Les démons aussi ! Les démons connaissent très bien ce qui est dit dans le Credo et ils savent que c’est la vérité ».

L'Epître de saint Jacques dit : « Tu crois qu'il y a un seul Dieu ? Tu as raison. Les démons, eux aussi, le croient, mais ils tremblent de peur ». La différence, commente le pape, c’est que les démons « n’ont pas la foi », parce qu'« avoir la foi n’est pas avoir une connaissance », mais « recevoir le message de Dieu » apporté par le Christ.

Dans l’Évangile on trouve "deux signes révélateurs" de celui qui « sait ce qu’il faut croire mais n’a pas la foi »: la casuistique et l'idéologie.

La « casuistique » est représentée par ceux qui demandaient à Jésus s’il était permis de payer les taxes ou lequel des sept frères du mari aurait dû épouser la femme restée veuve.

« L’idéologie » est représentée par « les chrétiens qui pensent la foi mais comme un système d’idées, idéologique ; à l’époque de Jésus aussi, il y en avait. L’apôtre Jean dit d’eux qu’ils sont l’antéchrist, les idéologues de la foi, quel que soit leur signe. À cette époque, il y avait les gnostiques, mais il y en aura beaucoup… »

Et ainsi, a ajouté le pape, « ceux qui tombent dans la casuistique ou ceux qui tombent dans l’idéologie sont des chrétiens qui connaissent la doctrine mais sans la foi, comme les démons. Avec la différence que eux, ils tremblent, mais ceux-là, non ; ils vivent tranquillement ».

Dans l’Évangile, il y a aussi des exemples de « personnes qui ne connaissent pas la doctrine mais qui ont une grande foi », a fait observer le pape en citant l’épisode de la Cananéenne qui, par sa foi, obtient de Jésus la guérison de sa fille victime d’une possession, et la Samaritaine qui ouvre son cœur parce que, dit le pape, « elle a rencontré non pas des vérités abstraites », mais « Jésus-Christ ». Et encore, l’aveugle guéri par Jésus et qui est pour cela « interrogé par des pharisiens et des docteurs de la loi jusqu’à ce qu’il s’agenouille avec simplicité pour adorer celui qui l’a guéri ». Ces trois exemples « montrent combien la foi et le témoignage sont indissolubles », a conclu le pape.

Il a offert la messe pour le cardinal Silvano Piovanelli, archevêque émérite de Florence, dont c'était aujourd'hui le 90e anniversaire: il l’a remercié « pour son travail, son témoignage et sa bonté ».

Homélie du vendredi 21 février.

Avec une traduction d'Hélène Ginabat

http://www.zenit.org/fr/articles/la-foi-est-une-rencontre-avec-jesus-christ

Partager cet article
Repost0
19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 20:09

confession.jpgCela fait combien de temps que tu n'y es pas allé? Courage, va te confesser!

Faire l'expérience de la "miséricorde infinie de Dieu".

"Cela fait combien de temps que tu n'y es pas allé? Courage, va te confesser! Ne perd pas une journée de plus, vas-y, et le prêtre sera bon": c'est l'exhortation du pape François lors de l'audience générale de ce mercredi 19 février, place Saint-Pierre, en présence de quelque 20.000 personnes. Une catéchèse toute consacrée au sacrement de la pénitence et de la réconciliation. Le pape a souligné que c'est le lieu de l'expérience de la "miséricorde infinie de Dieu".

Le pape a affronté les principales objections et les principaux obstacles à la confession sacramentelle. Tout d'abord, la difficulté de se confesser à quelqu'un: le pape François a montré qu'au contraire, cela a des avantages.

"Dans la célébration de ce sacrement, a-t-il expliqué, le prêtre ne représente pas seulement Dieu mais toute la communauté, qui se reconnaît dans la fragilité de chacun de ses membres, qui est émue en entendant son repentir, qui se réconcilie avec lui, lui redonne courage et l’accompagne sur son chemin de conversion et de maturation humaine et chrétienne. On peut dire : je ne me confesse qu’à Dieu. Oui, tu peux dire à Dieu « pardonne-moi » et lui dire tes péchés, mais nos péchés sont aussi contre nos frères, contre l’Église. C’est pour cela qu’il est nécessaire de demander pardon à l’Église, à nos frères, dans la personne du prêtre."

Autre objection: "« Mais, Père, j’ai honte… ». La honte aussi est bonne, c’est sain d’avoir un peu honte, parce qu’avoir honte est salutaire. Dans mon pays, quand quelqu’un n’a pas honte, on dit qu’il est « sans vergogne », un « sin verguenza ». Mais la honte aussi nous fait du bien, parce qu’elle nous rend plus humbles et le prêtre reçoit cette confession avec amour et tendresse et il pardonne au nom de Dieu."

Au contraire, la confession à quelqu'un qui a reçu ce ministère fait du bien: "D’un point de vue humain aussi, pour se soulager, il est bon de parler avec son frère et de dire au prêtre ces choses qui pèsent tellement sur mon cœur. Et on sent qu’on s’épanche auprès de Dieu, auprès de l’Église, auprès de notre frère. N’ayez pas peur de la confession ! Quand on fait la queue pour se confesser, on sent tout cela, et la honte aussi, mais après quand la confession est terminée, on sort libre, grand, beau, pardonné, blanc, heureux. C’est cela qui est beau dans la confession !"

Le pape a proposé cet examen de conscience: "Je voudrais vous demander  - mais ne le dites pas à voix haute, que chacun réponde dans son cœur – quand est ce que tu t’es confessé, quand est-ce que tu t’es confessée pour la dernière fois ? Que chacun réfléchisse… Il y a deux jours, deux semaines, deux ans, vingt ans, quarante ans ? Que chacun fasse le compte, mais que chacun se dise : quand est-ce que je me suis confessé pour la dernière fois ? Et s’il y a longtemps, ne perd pas une journée de plus, vas-y, et le prêtre sera bon."

Il a fait observer que dans le ministre ordonné, le Christ qui est présent: "C’est Jésus qui est là, et Jésus est meilleur que les prêtres, Jésus te reçoit, te reçoit avec beaucoup d’amour. Sois courageux et va te confesser !"

Le pape a conclu sur la joie de Dieu qui fait miséricorde, en disant que le sacrement de la confession, "c’est l’étreinte de l’infinie miséricorde du Père": "chaque fois que nous nous confessons, Dieu nous serre dans ses bras, Dieu fait la fête !"

 

http://www.zenit.org/fr

Partager cet article
Repost0
18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 18:33

Jesus.jpgLe sensus Ecclesiae — qui nous sauve de « l’absurde dichotomie d’être des chrétiens sans Église » — repose sur trois piliers : humilité, fidélité, service de la prière. La réflexion du Pape s’est inspirée de la lecture du psaume 131 (132). En effet, « le message évangélique, nous le recevons dans l’Église et notre sainteté nous la faisons dans l’Église. Notre route est dans l’Église ». L’alternative, a-t-il dit « est un fantasme » ou, comme le disait Paul VI, « une dichotomie absurde ». Le Pape a ensuite approfondi le sens « de cette manière de sentir avec l’Église. En latin cela se dit sensus Ecclesiae : c’est précisément le fait de sentir et de penser et de vouloir à l’intérieur de l’Église ». Et « en réfléchissant sur le passage de David, sur son appartenance au peuple de Dieu, nous pouvons trouver trois piliers de cette appartenance, de ce sentir avec l’Église » : humilité, fidélité et service dans la prière. Concernant le premier, l’Évêque de Rome a expliqué qu’« une personne qui n’est pas humble ne peut pas sentir avec l’Église : elle sentira ce qu’il lui plaît ». L’humilité vraie, justement, « se voit chez David », qui demande « qui suis-je, Seigneur Dieu, et qu’est-ce que ma maison ? ». David a « la conscience que l’histoire du salut n’a pas commencé avec moi et ne finira pas quand je meure. Non! C’est justement une histoire de salut », à travers laquelle « le Seigneur te prend, te fait aller de l’avant puis t’appelle ; et l’histoire continue ». L’humilité est donc d’avoir conscience que « l’histoire de l’Église a commencé avant nous et continuera après nous ». La fidélité, le deuxième pilier, est « liée à l’obéissance ». À cet égard le Pape François a reproposé la figure de David qui « obéit au Seigneur et qui est aussi fidèle à sa doctrine, à sa loi » : donc « fidélité à l’Église, fidélité à son enseignement, fidélité au Credo, fidélité à la doctrine, et protéger cette doctrine ». Ainsi « humilité et fidélité » vont-elles de pair. « Paul VI lui aussi — a-t-il dit — nous rappelait que nous recevons le message de l’Évangile comme un don. Et nous devons le transmettre comme un don. Mais pas comme une chose qui serait à nous. C’est un don reçu que nous donnons ». Et « dans cette transmission » il faut « être fidèles, parce que nous avons reçu et nous devons donner un Évangile qui n’est pas à nous, qui est à Jésus. Et nous ne devons pas devenir des patrons de l’Évangile, des patrons de la doctrine reçue pour l’utiliser comme bon nous semble ». Avec l’humilité et la fidélité, « le troisième pilier est le service : le service dans l’Église. Il y a le service à Dieu, le service au prochain, à nos frères », a expliqué le Saint-Père, « mais ici je n’aborderais que le service à Dieu ». Le point de départ est encore l’attitude de David : quand « il finit sa réflexion devant Dieu, qui est une prière, il prie pour le peuple de Dieu ». Précisément « c’est cela le troisième pilier : prier pour l’Église ». Donc, a résumé le Pape, l’humilité nous fait comprendre que « nous sommes inscrits dans une communauté avec une grande grâce » et que « l’histoire du salut ne commencera pas avec moi, ne finira pas avec moi : chacun de nous peut dire cela ». La fidélité nous rappelle en revanche que « nous avons reçu l’Évangile, une doctrine » à laquelle être fidèles et à protéger. Et le service nous pousse à être constants dans la « prière pour l’Église ». Puisse le Seigneur, a-t-il souhaité en conclusion, « nous aider à aller sur cette route pour approfondir notre appartenance à l’Église et notre manière de sentir avec l’Église ».

PAPE FRANÇOIS, MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA 
MAISON SAINTE-MARTHE, Jeudi 30 janvier 2014, (L'Osservatore RomanoÉdition hebdomadaire n° 7 du 13 février 2014)

 

http://www.vatican.va/holy_father/francesco/cotidie/2014/fr/papa-francesco-cotidie_20140130_fr.html

Partager cet article
Repost0
15 février 2014 6 15 /02 /février /2014 08:36

amour-fidele.jpg Rencontre avec les fiancés pour la Saint-Valentin (texte intégral)

A une époque où « faire des choix pour toute la vie semble impossible », le pape livre des recommandations pour que le « oui » et l'amour des mariés « soit stable et pour toujours ».

Le pape François a rencontré quelque 25.000 fiancés qui se préparent au mariage, en provenance du monde entier, ce vendredi 14 février 2014, place Saint-Pierre, pour la Saint-Valentin.

Au cours de la rencontre, organisée par le Conseil pontifical pour la famille, le pape a dialogué avec trois couples de fiancés. Voici notre traduction intégrale de ce dialogue :

Dialogue entre le pape et les fiancés

 

Première question : La peur de ce « pour toujours »

[Q. Sainteté, nombreux sont ceux qui pensent, aujourd’hui, que se promettre fidélité pour toute la vie est une entreprise trop difficile ; beaucoup pensent que vivre ensemble est un beau défi, fascinant, mais trop exigeant, presque impossible. Nous vous demandons une parole pour nous éclairer sur ce point.]

Pape François - Je vous remercie pour votre témoignage et pour cette question. Je vais vous expliquer : ils m’ont envoyé leurs questions à l’avance… C’est compréhensible… Et comme cela, j’ai pu réfléchir et penser à une réponse un peu plus solide.

C’est important de se demander s’il est possible de s’aimer « pour toujours ». C’est une question qu’il faut se poser : est-il possible de s’aimer « pour toujours » ? Aujourd’hui, beaucoup de personnes ont peur de faire des choix définitifs. Un garçon disait à son évêque : « Je veux être prêtre, mais seulement pour dix ans ». Il avait peur de faire un choix définitif. Mais c’est une peur généralisée, propre à notre culture. Faire des choix pour toute la vie semble impossible. Aujourd’hui, tout change rapidement, rien ne dure longtemps… Et cette mentalité pousse beaucoup de ceux qui se préparent au mariage à dire : « On reste ensemble tant que dure l’amour », et ensuite ? Salut et à bientôt… Et le mariage se termine comme cela. Mais qu’est-ce que nous entendons par « amour » ? Seulement un sentiment, un état psycho-physique ? Bien sûr, si c’est cela, on ne peut pas se construire sur quelque chose de solide. Mais si, en fait, l’amour est une relation, alors c’est une réalité qui grandit, et nous pouvons dire, par analogie, qu’elle se construit comme une maison. Et on construit la maison ensemble, pas tout seul ! Construire, ici, signifie favoriser et aider la croissance.

Chers fiancés, vous êtes en train de vous préparer à grandir ensemble, à construire cette maison, pour vivre ensemble pour toujours. Vous ne voulez pas la fonder sur le sable des sentiments qui vont et viennent, mais sur le roc de l’amour vrai, l’amour qui vient de Dieu. La famille naît de ce projet d’amour qui veut grandir comme on construit une maison pour qu’elle soit un lieu d’affection, d’aide, d’espérance, de soutien. De même que l’amour de Dieu est stable et pour toujours, ainsi nous voulons aussi que l’amour qui fonde la famille soit stable et pour toujours. S’il vous plaît, nous ne devons pas nous laisser vaincre par « la culture du provisoire » ! Cette culture qui, aujourd’hui, nous envahit tous, cette culture du provisoire. Ce n’est pas possible !

Alors, comment peut-on soigner cette peur du « pour toujours » ? On la soigne jour après jour, en se confiant au Seigneur Jésus dans une vie qui devient un chemin spirituel quotidien, fait de pas – des petits pas, des pas de croissance commune –, fait d’engagement à devenir des femmes et des hommes murs dans la foi. Parce que, chers fiancés, ce « pour toujours » n’est pas simplement une question de durée ! Un mariage n’est pas réussi seulement s’il dure, mais c’est sa qualité qui est importante. Le défi des époux chrétiens est d’être ensemble et de savoir s’aimer pour toujours. Il me vient à l’esprit le miracle de la multiplication des pains ; pour vous aussi, le Seigneur peut multiplier votre amour et vous le rendre frais et bon chaque jour. Il en a une réserve infinie ! C’est lui qui vous donne l’amour qui est le fondement de votre union et il le renouvelle, il le fortifie chaque jour. Et il le rend encore plus grand lorsque la famille s’agrandit avec les enfants. Sur ce chemin, la prière est importante, elle est nécessaire, toujours. Lui pour elle, elle pour lui et tous les deux ensemble. Demandez à Jésus de multiplier votre amour. Dans la prière du Notre Père, nous disons : « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ». Les époux peuvent apprendre aussi à prier ainsi : « Seigneur, donne-nous aujourd’hui notre amour de ce jour », parce que l’amour quotidien des époux est le pain, le vrai pain de l’âme, celui qui les soutient pour qu’ils puissent avancer. Et la prière : pouvons-nous faire un essai pour voir si nous la savons ? « Seigneur, donne-nous aujourd’hui notre amour de ce jour ». Tous ensemble ! [les fiancés : Seigneur, donne-nous aujourd’hui notre amour de ce jour]. Encore une fois ! [les fiancés : Seigneur, donne-nous aujourd’hui notre amour de ce jour]. Voilà la prière des fiancés et des époux. Apprends-nous à nous aimer, à nous aimer vraiment ! Plus vous vous confierez en Lui, plus votre amour sera « pour toujours », capable de se renouveler, et il vaincra toute difficulté. Voilà ce que je voulais vous dire, en réponse à votre question. Merci !

 

Deuxième question : Vivre ensemble : le mariage, un « style de vie »

[Q – Sainteté, c’est beau de vivre ensemble tous les jours, cela donne de la joie, c’est un soutien. Mais c’est un défi à relever. Nous croyons qu’aimer s’apprend. Il y a un « style de vie » du couple, une spiritualité du quotidien, que nous voulons apprendre. Saint-Père, pouvez-vous nous y aider ?]

Pape François - Vivre ensemble est un art, un cheminement patient, beau et fascinant. Cela ne se termine pas une fois que vous vous êtes conquis l’un l’autre… Au contraire, c’est justement à ce moment que ça commence ! Ce cheminement de chaque jour a des règles que l’on peut résumer dans ces trois mots que tu as dits, des mots que j’ai répétés souvent aux familles : « S'il ta plaît / tu permets ? » - ou « je peux ? », comme tu as dit, « merci », et « pardon ».

« Je peux ? – Tu permets ? ». C’est une façon gentille de demander d’entrer dans la vie de quelqu’un d’autre, avec respect et attention. Il faut apprendre à demander : je peux faire cela ? Tu aimes bien que nous fassions cela ? que nous prenions cette initiative, que nous éduquions nos enfants comme cela ? Tu veux que nous sortions ce soir ?... En somme, demander la permission signifie savoir entrer avec courtoisie dans la vie des autres. Mais écoutez bien : savoir entrer avec courtoisie dans la vie des autres. Et ce n’est pas facile, ce n’est pas facile. Parfois, au contraire, on a des manières un peu lourdes, comme avec des chaussures de montagne ! L’amour vrai ne s’impose pas par la dureté et l’agressivité. Dans les Fioretti de saint François, on trouve cette expression : « Sache que la courtoisie est une des propriétés de Dieu… et la courtoisie est la sœur de la charité, qui éteint la haine et conserve l’amour » (Chap. 37). Oui, la courtoisie conserve l’amour. Et aujourd’hui, dans nos familles, dans notre monde, souvent violent et arrogant, il faut beaucoup plus de courtoisie. Et cela peut commencer à la maison.

« Merci ». Il semble que ce soit facile de prononcer ce mot, mais nous savons que ce n’est pas le cas… Pourtant, c’est important ! Nous l’enseignons aux enfants, mais ensuite, nous l’oublions ! La gratitude est un sentiment important ! Une fois, à Buenos Aires, une personne âgée m’a dit : « La gratitude est une fleur qui pousse sur une terre noble ». La noblesse d’âme est nécessaire pour que pousse cette fleur. Vous vous souvenez de l’Évangile de Luc ? Jésus guérit dix malades de la lèpre, et ensuite un seul revient dire merci à Jésus. Et le Seigneur dit : « et les neuf autres, où sont-ils ? Cela vaut pour nous aussi : savons-nous remercier ? Dans votre relation, et demain dans la vie de mariage, il est important de garder une conscience vive que l’autre personne est un don de Dieu et on dit merci pour les cadeaux de Dieu ! Se dire merci, réciproquement, pour tout, dans cette attitude intérieure. Ce n’est pas un mot gentil qu’on utilise avec les étrangers, pour être bien-élevé. Il faut savoir se dire merci, pour avancer ensemble dans la vie matrimoniale.

Le troisième : « Pardon ». Dans la vie, nous nous trompons souvent, nous faisons tant d’erreurs. Nous en faisons tous. Mais peut-être qu’ici, il y a des personnes qui n’ont jamais fait d’erreur ? S’il y a quelqu’un, ici, qu’il lève la main ! Il y a quelqu’un qui n’a jamais fait d’erreur ? Nous en faisons tous, tous. Il n’y a peut-être pas une journée sans que nous ne fassions des erreurs. La Bible dit que le plus juste pèche sept fois par jour. Et donc nous faisons des erreurs… D’où la nécessité d’utiliser ce mot simple : « pardon ». En général, chacun de nous est prêt à accuser l’autre et à se justifier. Cela a commencé avec notre père Adam, quand Dieu lui a demandé : « Adam, tu as mangé de ce fruit ? ». « Moi ? Non ! C’est celle que tu m’as donnée ! ». Accuser l’autre pour ne pas dire « pardon », « excuse-moi ». C’est une vieille histoire ! C’est un instinct qui est à la source de tant de désastres. Apprenons à reconnaître nos erreurs et à demander pardon. « Pardon si, aujourd’hui, j’ai haussé le ton », « pardon si je suis passé sans te saluer », « pardon si je suis rentré tard », « si cette semaine, j’ai été si silencieux », « si j’ai trop parlé sans jamais écouter », « pardon, j’ai oublié », « pardon, j’étais en colère et je m’en suis pris à toi »… Tous ces « pardons », nous pouvons les dire tous les jours. C’est aussi de cette façon que grandit une famille chrétienne. Nous savons tous que la famille parfaite n’existe pas, ni le mari parfait, ni la femme parfaite. Sans parler de la belle-mère parfaite ! Nous existons et nous sommes pécheurs. Jésus, qui nous connaît bien, nous enseigne un secret : ne jamais terminer la journée sans se demander pardon, sans que la paix ne soit revenue dans votre maison, dans votre famille. C’est normal de se disputer entre époux, il y a toujours quelque chose, on s’est disputé… Peut-être que vous vous êtes mis en colère, peut-être qu’une assiette a volé, mais s’il vous plaît, rappelez-vous ceci : ne jamais finir la journée sans faire la paix ! Jamais, jamais, jamais ! C’est un secret, un secret pour conserver l’amour et pour faire la paix. Ce n’est pas nécessaire de faire de grands discours… Parfois, un simple geste et… la paix est faite. Ne jamais terminer… parce que si tu termines la journée sans faire la paix, ce que tu as au fond de toi, le lendemain, c’est froid et dur et c’est plus difficile de faire la paix. Souvenez-vous bien de cela : ne jamais finir la journée sans faire la paix ! Si nous apprenons à nous demander pardon et à nous pardonner mutuellement, le mariage durera, il avancera. Lorsque des couples mariés depuis longtemps viennent aux audiences, ou à la messe ici à Sainte-Marthe, des couples qui fêtent leur cinquantième anniversaire, je leur demande : « Qui a supporté qui ? ». C’est beau ! Ils se regardent tous, ils me regardent et ils me disent « Tous les deux ! ». Et ça, c’est beau ! C’est un beau témoignage.

 

Troisième question : Le style de la célébration du mariage

[Q – Sainteté, ces mois-ci, nous sommes dans tous les préparatifs de notre mariage. Pouvez-vous nous donner quelques conseils pour bien célébrer notre mariage ?]

Faites en sorte que ce soit une véritable fête – parce que le mariage est une fête – une fête chrétienne, pas une fête mondaine ! La raison la plus profonde de la joie de ce jour nous est donnée par l’Évangile de Jean : vous vous souvenez du miracle des noces de Cana ? À un moment, le vin vient à manquer et la fête semble gâchée. Vous imaginez de finir la fête en buvant du thé ? Non, ce n’est pas possible ! Sans vin, ce n’est pas une fête ! Sur la suggestion de Marie, à ce moment-là, Jésus se révèle pour la première fois et il donne un signe : il transforme l’eau en vin et, en faisant cela, il sauve la fête des noces. Ce qui s’est passé à Cana il y a deux mille ans se reproduit en réalité à chaque mariage : ce qui rendra votre mariage plein et profondément vrai sera la présence du Seigneur qui se révèle et qui donne sa grâce. C’est sa présence qui offre le « bon vin », c’est lui le secret de la joie pleine, celle qui réchauffe vraiment le cœur. C’est la présence de Jésus à cette fête. Que ce soit une belle fête, mais avec Jésus ! Pas dans l’esprit du monde, non ! On le sent, quand le Seigneur est là.

Mais en même temps, c’est bien que votre mariage soit sobre et mette en relief ce qui est vraiment important. Certaines personnes se préoccupent davantage des signes extérieurs, du banquet, des photos, des vêtements et des fleurs… Ce sont des choses importantes dans une fête, mais seulement si elles sont capables d’indiquer le véritable motif de votre joie : la bénédiction de votre amour par le Seigneur. Faites en sorte que, comme le vin de Cana, les signes extérieurs de votre fête révèlent la présence du Seigneur et rappellent à vous-mêmes et à tous la source et le motif de votre joie.

Mais tu as dit quelque chose que je veux saisir au vol, parce que je ne veux pas le laisser passer. Le mariage est aussi un travail de tous les jours, je pourrais dire un travail artisanal, un travail de joaillerie, parce le mari a la tâche de rendre son épouse plus femme et la femme a celle de rendre son mari plus homme. Grandir aussi en humanité, comme homme et comme femme. Et c’est entre vous que cela se fait. C’est ce qui s’appelle grandir ensemble. Cela ne tombe pas du ciel ! Le Seigneur le bénit, mais cela vient de nos mains, de vos comportements, de votre mode de vie, de votre manière de vous aimer. Nous faire grandir ! Faire toujours en sorte que l’autre grandisse. Travailler à cela. Et comme cela, je ne sais pas, je pense à toi : un jour tu seras dans ton pays, dans la rue et les gens diront : « Regarde, quelle belle femme, comme elle est forte !... Avec le mari qu’elle a, c’est compréhensible ! » Et aussi, à toi : « Regarde celui-là, comment il est !... Avec la femme qu’il a, c’est compréhensible ! ». C’est cela, parvenir à cela : nous faire grandir ensemble, l’un l’autre. Et vos enfants hériteront de cela, d’avoir eu un papa et une maman qui ont grandi ensemble, se rendant mutuellement davantage homme et femme !

Traduction de Zenit, Hélène Ginabat 

 

http://www.zenit.org/fr/articles/dire-oui-pour-toujours-c-est-possible

Partager cet article
Repost0
14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 11:02
Partager cet article
Repost0