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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 10:21

confession2.jpg Moi, aujourd’hui, je n’ai pas toujours été présent à Dieu. Il m’est arrivé de le traiter avec désinvolture en ne lui accordant ni le moindre temps de prière ni la moindre attention. Je n’ai pas non plus été présent aux autres. Je ne leur ai pas manifesté la charité du Christ par ma bonté, mon souci de justice, de partage. Me voici donc confronté au péché, à mon péché. À ce moment de la relecture, je vais entrer dans une démarche en tous points identique à celle que je fais lorsque je célèbre le sacrement de réconciliation.

 

Une remarque préalable s’impose pour que ne soient pas faussées ces deux démarches : le péché n’est rien d’autre qu’un refus d’amour conscient, libre et volontaire ; refus d’être aimé par Dieu ou par un autre, refus d’aimer Dieu ou un autre.

La démarche où m’engage le péché est une suite de confessions au sens premier de déclaration, affirmation. Avec une lucidité sans complaisance je reconnais que j’ai été capable de cette injustice, de cette méchanceté, de ce mépris de l’autre. Je fais partie de la caravane humaine. Je ne suis pas pire que les autres, mais pas meilleur non plus. Le péché est une réalité universelle (voir Romains 3) ; j’y participe. Il est une réalité intérieure à tout être humain ; j’en fais l’expérience. En moi aussi cohabitent la loi de l’Esprit et la loi du péché qui m’entraîne à faire le mal que je ne voudrais pas (voir Romains 7).

 Je confesse que ma vérité est d’être capable de bien et de mal, d’amour et de non-amour, que je ne suis tout puissant ni pour le bien ni pour le mal, que ma liberté est seulement humaine. Je comprends que je ne dois pas m’épuiser à me vouloir trop pur. Je m’accepte moi-même « imparfait, tantôt saint à demi, tantôt à demi-coupable, avec les remous incessants d’ombre et de lumière qu’est une âme vivante. »

Dans la relecture, je mets à profit ce moment de vérité pour opérer un discernement : comment ai-je été amené à commettre ce manque d’amour ? Par quel désir ? Par quel événement ? Quand ai-je dévié du chemin de grâce où je marchais ? Par quelle ruse de l’Ennemi ai-je été trompé, une fois de plus ? Je repère ainsi les mouvements qui se produisent en moi et leur jeu occasionnel ou habituel.

Pauvre d’amour, je ne me dépite pas. Le dépit est une réaction de l’amour-propre déçu de voir brisé son rêve de perfection. Or je consens à être imparfait. Je ne me décourage pas, car je consens à n’être pas saint une fois pour toutes, et je sais que Dieu est patient avec moi parce qu’il a confiance en moi, à la force de son Esprit en moi. Je ne me méprise pas, comme si j’étais tout mauvais. Je ne me hais point, si ignoble que soit mon péché, car je sais que « Dieu n’a de haine pour aucune de ses créatures » et qu’il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons. Je ne reste pas replié sur un remords qui ne conduit qu’à une tristesse paralysante.

Je vais vers Jésus. Il est lucide ; il sait ce qu’il y a dans le cœur des hommes (Jean 2, 25). Il ne me condamne pas. Il ne m’enferme ni dans mon passé ni dans mon péché. Comme à la femme adultère, il m’ouvre un avenir. Il me dit : « Va, et désormais ne pèche plus » (Jean 8, 11), tu peux ne plus pécher.

 Je confesse qu’il me pardonne, à sa manière à lui. Pour moi, pardonner à quelqu’un le mal qu’il m’a fait c’est passer du ressentiment envers ce quelqu’un, de la rancune, la colère, la haine peut-être, à des sentiments de bienveillance, de bonté. Dieu, lui, quand il pardonne, ne change pas de sentiments. Quoi que j’aie fait, si grand soit mon refus d’amour, il ne cesse jamais de m’aimer. Son amour est de toujours à toujours, parce que, depuis toujours il est totalement gratuit. Il ne m’aime pas pour mes qualités, pour mes vertus. Il m’aime simplement parce qu’il n’est qu’amour et que je suis moi. Pardonner, pour lui, c’est donner son amour à la perfection, sans trêve, sans retour.

 Je confesse que mon premier lien avec Jésus est mon péché, non pas ce que j’ai fait pour lui, mes sacrifices, ma fidélité, mes engagements, mais mon péché. Je confesse que la première chose que j’ai à faire parce que c’est celle qu’il attend de moi est de me laisser laver par lui. Ce qui me donne d’avoir part avec lui (comme il l’a dit à Pierre), c’est de lui permettre d’être toujours d’abord mon Sauveur, celui qui enlève mon péché avec celui du monde (voir Jean 13, 6-9) Avec l’Église, le samedi saint, je confesse que le péché est une « heureuse faute », une chance (si douloureux qu’il soit de ne pas aimer l’Autre et les autres comme ils l’attendent et comme on le voudrait tant soi-même) parce qu’il me permet de goûter cette merveille incompréhensible aux hommes : être aimé, tel qu’on est, d’un amour totalement gratuit.

 Je confesse enfin que Jésus comble ma pauvreté. Il me communique son Esprit, le Souffle qu’il a eu en lui pour aimer son Père et ses frères ; il me rend ainsi capable d’aimer mieux, moi aussi, mon Père et mes frères. Il me donne accès à la première Béatitude. Je suis un pauvre heureux. Confessant que je suis pauvre d’amour, j’offre à Dieu un espace où il peut venir à moi, agir dans mon histoire, y déployer toute la richesse de son être qui est communion.

Je comprends mieux la formule de l’acte de contrition : « de ne plus vous offenser et de faire pénitence. » Personne, après s’être confessé, n’a définitivement évité d’y retomber. Ce que Dieu attend de moi c’est que je fasse tout mon possible pour ne pas pécher à l’avenir. Mais le fruit à retirer du sacrement de réconciliation et de toute demande de pardon n’est pas d’être impeccable ; il est essentiellement de confesser l’amour incessant et gratuit de Dieu pour le pauvre d’amour que je confesse être. Cette confession de foi est essentielle et toujours première. Mais la foi doit devenir « active par la charité » (Galates 5, 6). Cette charité, reçue gratuitement, il revient à ma liberté, habitée par l’Esprit Saint, de l’exprimer dans mes actes.

 

Jean-Baptiste Testemale s.j.

http://www.liturgiecatholique.fr/Faire-examen-de-conscience-aujourd.html?artsuite=4

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