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7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 09:12

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Et pourtant, il m'a pardonné!»

En ce temps de carême où le pardon est au coeur de notre démarche de conversion. Voici l’histoire authentique d'un impossible pardon, lors de la guerre civile espagnole (1936-1939). Vous trouverez ci dessous le récit de cette histoire et plus bas une présentation historique de la guerre civile espagnole.


"La guerre civile déchire le peuple espagnol. Les communistes multiplient les atrocités : églises profanées, villages en flammes, cadavres mutilés... Les nationalistes répondent œil pour œil, dent pour dent. C'est le cycle infernal de la vengeance.

Ce jour-là, quelques nationalistes vielll1ent de «nettoyer» un village tenu par les communistes. Le combat a été terrible. Le groupe de soldats tombe soudain, au coin d'un mur, sur un corps allongé. C'est un jeune communiste. Un éclat d'obus lui a déchiqueté la poitrine.

Incapable de fuir, il regarde la patrouille s'approcher. Puis il lève la main d'un geste faible et balbutie : «Un prêtre! Par pitié, allez me chercher un prêtre ! -Au diable, sale rouge !», jure l'un des nationalistes. Mais un de ses camarades a pitié : «Je vais voir si je peux en trouver un». Il revient peu après, accompagné d'un prêtre.

Celui-ci se penche avec compassion sur le blessé : «Vous voulez vous confesser?, lui demande-t-il.

-Oui, je veux me confesser!, répond le soldat en haletant. Mais dites-moi, vous êtes le curé de ce village ? -Oui, c'est moi ! -Mon Dieu !», balbutie le jeune homme, effrayé.

Le prêtre reste longtemps auprès du mourant. Quand il rejoint enfin la patrouille en faction, ses cheveux sont trempés, son visage, en sueur, blanc comme un suaire : « Frères!, parvient-il tout de même à murmurer, portez le blessé dans la maison la plus proche, afin qu'il ne meure pas sur la route».

Lorsque les soldats s'approchent du jeune homme, celui-ci se soulève un peu et leur fait signe de se pencher vers lui : «Il m'a pardonné ! Il m'a donné l’absolution !» Il halète, il ne trouve plus son souffle.

«Pourquoi ne te pardonnerait-il pas? C'est son rôle!, dit un nationaliste. -Vous ne savez pas ce que j'ai fait!, gémit le mourant. J'ai tué à moi tout seul trente deux prêtres ! Je les ai poignardés, assommés, étranglés, j'ai tiré sur eux. Dans chaque village, j'ai d'abord été au presbytère. Ici aussi, je l'ai fait. Je n'ai pas trouvé le prêtre, mais j'ai trouvé son père et ses deux frères. Je leur ai demandé où il se cachait. Ils n'ont pas voulu le trahir. Alors, je les ai tués, tous les trois ! Vous comprenez ? J'ai tué le père et les frères du prêtre qui m'a confessé... Et pourtant il m'a pardonné !».

(Condensé d'une anecdote racontée par Pierre Lefevre dans Grandes vérités et petites histoires, éd. Téqui.)
 

Contexte historique :
 
Après une éphémère première République (1873-74), la royauté espagnole est à nouveau abolie en 1931 avec l’instauration de la seconde République. Elle commence sous de bonnes augures et beaucoup de catholiques s’y rallient, mais les hostilités avec la religion s’ouvrent en 1933 après des élections favorables à la gauche. C’est d’abord une politique de laïcité absolue qui tend à éradiquer le christianisme de la nation espagnole : interdiction aux religieux de faire “aucun commerce, aucune industrie, aucun enseignement”, suppression des jésuites, approbation du divorce, crucifix retirés des classes. Et déjà, on brûle des églises. La gauche républicaine a mal calculé. Il faudrait peu connaître le peuple espagnol pour penser qu’il accepte cette violence antireligieuse sans réaction. Les élections de décembre 1933 ramènent au pouvoir une majorité de droite. Peut-être à ce moment-là, la crise aurait pu être terminée si des solutions inspirées du catholicisme social avaient été mises en œuvre : malheureusement il n’en est rien ; les conservateurs paralysent les plans de réforme. Durant l’été 1934, éclate une première "Révolution des Asturies"; des prêtres et des religieuses sont assassinés, notamment les martyrs de Turon. La gauche jusque là dispersée se regroupe et aux élections de février 1936, elle amène le "Frente popular" (Front populaire) au pouvoir. Composé de communistes, socialistes et anarchistes d’opinions souvent divergentes, il est essentiellement anticlérical. Les évêques reconnaissent au début sa légitimité. Mais les violences éclatent déjà en juin 1936. Ce gouvernement (‘républicain’ de style révolutionnaire) lance une violente persécution sanglante qui, en quelques semaines, fait une foule de victimes. Tout le peuple ne suit pas. A la chambre, un député monarchiste proteste et le lendemain, 14 juillet 1936, il est assassiné. Les différents partis de droite, apeurés, se regroupent dans un parti unique : la ‘Phalange’. Désormais, tous les ingrédients sont prêts pour une guerre civile. Le général Francisco Franco se révolte et lance, le 18 Juillet, le "Mouvement national" (“Alziamento National”, littéralement, Soulèvement national). Il est suivi par une grande partie de l'armée.

 

C'est alors une terrible guerre civile de trente-deux mois (1936–1938) entre "Républicains" (Rouges), renforcés par des "Brigades internationales", et "Nationalistes" ou franquistes, aidés en finale par la Wehrmacht allemande et les fascistes italiens. (Cependant, Franco, durant la Seconde Guerre mondiale, refusera fermement de se lier avec les puissances de l’Axe.) Quant aux "Rouges", comme on les appelle, (à juste titre car leur but est de faire de l'Espagne un état satellite de la Russie), ils déchaînent la plus grande persécution religieuse qu'ait jamais connu l'Espagne. A cause de sa brièveté dans le temps et de son intensité, c'est un ouragan ‘révolutionnaire’ comparable à celui de la Révolution française, qui s'abat sur toutes les régions où domine leur influence politique. Sur la liste noire des personnes à abattre figurent en premier lieu tous les prêtres. Les exactions se multiplient : incendie de couvents, d'évêchés, d'églises, destruction du patrimoine artistique sacré, bref, de tout ce qui rappelle la religion catholique. Notons qu’il y eut des violences condamnables de part et d’autre. (Même un écrivain catholique comme Georges Bernanos a condamné dans “les Grands Cimetières sous la lune” les excès des franquistes, voire de certains ecclésiastiques).

 Les républicains procèdent à des exécutions massives, accompagnées d'une férocité inouïe. Sont victimes : 13 évêques, 4'184 prêtres, 2'365 religieux, 283 religieuses, des milliers de laïcs. Ceux que l’Église béatifie sont vraiment martyrs car ils ont été tués "en haine de la foi", ce ne sont pas de simples "victimes de guerre", car ils sont pacifiques, comme le Pape a tenu à le préciser (11 mars 2001) : « Les bienheureux qui sont élevés à l’honneur des autels n’étaient pas impliqués dans des luttes politiques ou idéologiques, et ne voulaient pas y entrer. (…) Ils ont vécu en aimant et sont morts en pardonnant. » Conscients de mourir pour leur foi, beaucoup criaient comme les "Cristeros" du Mexique (1926-1929) : "Vive le Christ-Roi!" 

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