Nous connaissons tous des gens intelligents, brillants, mais qui n’ont pas de cœur. Ils réfléchissent et parlent comme des machines à calculer.
Nous connaissons tous des gens qui ont du cœur, mais pas de tête, ils sont passionnés, mais aveugles, ils sont même sectaires, ils ne sont pas intelligents. C’est dommage.
Dans la prière de la messe, je trouve cette belle expression que je fais mienne : « Seigneur, éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à accueillir ton Fils et nous fait entrer dans sa propre vie. »
Et les autres textes parlent de ce dimanche comme celui de la joie et de l’arrivée de Jean le Baptiste qui vient « faire la route, la trace », comme l’on dit en montagne, pour favoriser la venue du « Salut de Dieu ».
La foi, surtout de nos jours où la violence est dure et la fringale de plaisir foisonnante, est une affaire d’intelligence. Celle du cœur qui nous fait apprécier la vie de ce monde avec un grain de sagesse, une flamme d’amour et un souffle d’espérance.
C’est pour cela que nous lisons la promesse magnifique du prophète Baruc annonçant aux exilés le retour en Israël dans la puissance et la gloire du Très-Haut. A tous les attristés de ce monde, la prière de Noël met la joie à portée de mains.
A condition d’abaisser quelques montagnes d’orgueil et de combler quelques abîmes de méfiance. A condition de comprendre avec le cœur les enjeux de notre manière de vivre Noël dans la lumière de l’Evangile, plus que dans les illuminations apparentes des magasins.
L’intelligence du cœur nous rapproche de l’intention du Père en nous envoyant son Fils, venu nous dire que, quels que soient nos exils, Dieu prépare nos retours, quels que soient nos sommeils, il se chargera bien de nous réveiller.