En ce temps de carême, où avec le Christ, nous sommes mis à l'épreuve au désert pour nous affermir dans notre foi, nous vous propospons de médiatez avec le Cardinal Newmann.
J'ai rencontré récemment une petite fille qui m'a dit :
« moi je veux mourir malheureuse pour ne pas regretter de mourir »
alors je l'ai prise sur mes genoux
et je lui ai expliqué que mourir c'est passer à une vie merveilleuse
pleine de bonheur où l'on est comme des anges et que notre DIEU n'est que Amour.
Cela m'a beaucoup interpellée
et j'ai pensé, pour l'avoir vécu,
que le bonheur,
quand on n'a pas rencontré le SEIGNEUR : ça fait peur.
On se dit que le bonheur ne peut pas durer éternellement et donc,
après l'avoir connu,
on va le perdre et être encore plus malheureux.
Combien de personnes se laissent aimer ?
Combien fuient le bonheur en se disant :
« c'est trop beau pour être vrai ! Ce n’est pas pour moi, je ne l'ai pas mérité ! »
Je me disais cela au début, lorsque j'ai pris conscience des grâces reçues du SEIGNEUR :
« c'est trop beau pour y croire »,
Comme l'enfant qui se frotte les yeux et ne crois pas ce qu'il voit :
"j'y crois pas, c'est trop beau, je rêve !"
Comme une mère qui met son enfant dans son couffin en disant :
« fais attention, qu'il ne t'arrives pas quelque chose ! »
quelque chose ? quelque chose : c'est vivre !
Alors, j'ai trouvé dans ces deux prières des clés pour ouvrir les portes des geôles
que l'être humain se construit pour s'enfermer dedans.
Des clés qui nous montrent que la relation avec le SEIGNEUR est en fait toute simple,
faite pour les simples,
avec des mots simples,
c'est nous qui compliquons tout.
S.M
Dieu m’a créé pour une tâche précise à son service;
il a m'a confié un travail que moi seul,
et nul autre, peux accomplir.
J'ai une mission - je peux ne pas la connaître tout au long de cette vie,
mais elle me sera révélée dans l'autre.
Je suis un maillon d'une chaîne, un lien entre des êtres.
Il ne m'a pas créé pour rien.
Je ferai le bien, je ferai son travail;
je serai un prédicateur de la vérité, sans pourtant le vouloir,
à la place qui est mienne,
si seulement je garde ses commandements et le sers par ma vocation.
C’est pourquoi, mon Dieu, je remettrai tout mon être entre vos mains.
Qu'ai-je au ciel, et que puis-je vouloir sur terre, sinon vous?
Ma chair et mon cœur défaillent,
mais Dieu est le Dieu de mon cœur, et ma part d'héritage pour toujours.
+ + +
Je crois, mon Sauveur,
que vous savez exactement cc qui est le mieux pour moi.
Je crois que vous m'aimez plus que je ne m'aime moi-même,
que vous êtes toute sagesse dans votre Providence
et toute puissance dans votre protection.
Mon Seigneur, je veux m'en remettre à votre direction,
et l'ayant obtenue, j'agirai selon elle avec simplicité et sans crainte.
Et je promets de n'être pas impatient
s'il m'arrive d'être tenu par vous dans la nuit et la perplexité,
pas plus que de me plaindre jamais,
ni m'impatienter, si je rencontre infortune ou inquiétude.
Bienheureux JOHN HENRI Cardinal NEWMAN